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y vamos ....
a tout a l heure :)
mercredi, mai 07, 2008
Lui, sorti tout droit d un clip de gangster rap, m aborde dans la rue
- " hey, tu te ballades tout seul ici ? "
- et oui
- t es d ou amigos ?
- de France ....
- wwwah de France , mon frere est a toulouse..... euh ... " je vais manger du cassoulet* !! "
grand rire commun.
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lui - " hey , je suis patron de club, ... j organise des soirees, si tu veux venir .
( il me tends sa carte, laissant peu de doute sur les activites du club ... )
moi - euh, c est gentil mais je suis pas sur d avoir envie de ca ....
lui - ok ok ok, ... tu veux autre chose ? tu sais je suis dans tous les biseness ! vas y . dis moi. ce que tu veux je te le trouve.
moi - du shampoing ?
lui ....
puis baissant le ton
lui - si tu veux, je te fournis de l herbe, j en ai. et elle est vraiment bonne.
moi - non merci, vraiment, ca me fait dormir.
lui - non mais t inquietes. apres on prendra de la coke. ouai ! pour se reveiller !
moi ...
lui - et comme ca, apres l herbe et la coke, on sera bien , normaux quoi !
moi - ca sert a quoi alors ?
lui - ... a avoir de bonnes bonnes vibrations. !
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( plus tard, je le recroise . apprends que son club n existe pas , c est juste pour aborder les touristes sans se faire prendre par les flics . on va prendre un verre ensemble.
Il tente de me saouler. il y arrive d ailleurs fort bien. )
Lui : tu vois, moi dans la drogue,j ai commence , j avais ...quoi... 8 ans, et j en ai 29 maintenant, j ai quelques gamins qui travaillent pour moi... mais je suis encore un semi professionel. mon pere, lui c est un professionel.
moi : ah ton pere aussi , il vends de la drogue ?
lui : oui, mais lui , il en vends pas des kilogs ...
moi : euh ... et tes freres , ils font quoi ?
lui : mes freres, eux, ils travaillent dans la plantation... hey, il faut bien produire !
moi : wahou, c est une entreprise familiale ! tes soeurs aussi travaille dedans.
lui : ah non ! pas les soeurs. Elles ont un travail legal, elles !
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moi : et tes enfants, tu leurs apprends le metier ?
lui . ca va pas ! ils vont etudier mes enfants....
moi ...
lui : et puis, tu sais ma femme et mes enfants, ils croient que je travaille dans une banque ...
*en francais dans le texte
Publié par nico à 3:59 PM 0 commentaires
Lima
Retrouver le sentiment de demesure face aux vagues du pacifiques.
Trebucher en elles comme en enfance.
Publié par nico à 3:58 PM 0 commentaires
Trajet La paz, Lima
voyager a cote de Juan , policier, allant proteger le conferencier europeen a lima. " et mitterand, il n est plus president, c est ca .... c est sarkochie ? "... " il est si conservateur que ca ? "
Juan est immense. Il occupe les 2/3 de nos deux sieges. Semble gener par tout ce volume qu il occupe.
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Nous nous reveillons au milieu du desert. un desert sans dune. une mer blanche a perte de vue.
Quelques murs restant temoignent parfois d un village enfoui.
Publié par nico à 3:49 PM 0 commentaires
a l hotel ( la paz )
Une femme la quarantaine de velours et de vison passe sa journee a regarder les elections a la tele.
En passant, je m arrete pour lui demander les resultats.
" 87 % !!! " dit elle . elle a les larmes aux yeux. " on a gagne´ !! "
Et pour moi, pose son sac a main, et sur le parquet de l hotel, se mets a danser...
ps .
ce qui a gagne ici, c est l autonomie des provinces riches pas pretes a payer pour ses salauds de pauvres.
et c est pourquoi ma bourgeoise est si heureuse.
Publié par nico à 3:40 PM 0 commentaires
au restaurant ( la paz )
une voix " JE PEUX ! "
Levant les yeux, j apercois a quelques centimetres de moi, dresse´, un gamin, un ado. Couvert de suie, de boue sechee, de poussiere. Le visage sale recouvert d un bonnet de laine trop use´. Seul, transparait son regard. Blanc d une violence pure. D une haine visible.
Tout son corps n est que tension. Ses poings fermes tremblent.
Je reste quelques instants sous le choc , ne comprenant pas.
Designant du menton mon assiette, il repete :
" JE PEUX ! "
" ... euh ... oui "
Sa main s abats avec une violence et une rapidite inouie. Prends le reste d un riz froid. le porte a sa bouche. Des jets de riz tombe sur la table. Replonge la main. Prends une carcasse de poulet. L enserre tant que dans sa main, les os craquent.
Reste ainsi un instant. Immobile.
Puis sans un regard, se tourne vers une autre table.
Publié par nico à 3:10 PM 0 commentaires
lundi, mai 05, 2008
rurrenabaque ( suite et fin )
( 6h du matin... arret de bus, 1h avant le decollage )
(lui)- Monsieur, Monsieur !
(moi)- oui
-euh vous prenez l avion ce matin ?
- ... hum oui ...
- euh l avion a un petit probleme technique, il faudra attendre 4h
- ah
- enfin peut etre beaucoup plus ...
en espagnol attendre se dit esperar
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aeroport 11h30
(lui a tous les passagers attendant ...) - l avion est trop lourd, il faut que vous laissiez vos bagages ici, on vous les enverras demain ou apres demain...
( tous les passagers ) -oooooooh, ... non , c est pas possible.
( le capitaine ) - oh bon d accord, on essaye comme ca !
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c est un vol magnifique : nous survolons l etendue amazonienne, ses fleuves immenses aux courbes incessantes et ce vertige de vert qui s etend a n en plus finir.
Nous montons vers les cimes blanches, frolons leurs sommets, puis entre 2 bourrasques entre 2 soubresauts redescendons . L avion tressaute a chaque instant.
A mes cotes une passagere ferme les yeux, et arrache conscieusement ce qu il peut rester de siege...
Plus tard nous devallons dans les vallees terreuses, survolons les rivieres, decouvrons enfin La Paz ou nous plongeons dans un frisson.
Publié par nico à 3:36 AM 0 commentaires
dimanche, mai 04, 2008
spinoza dit qu il faut tout faire augmenter pour augmenter notre adhesion au monde.
je me demande s il a deja mange de la viande avariee avant de dire ca.
Publié par nico à 2:40 AM 0 commentaires
le cuisinier
il n a qu un plat. Pas tres bon d ailleurs. Poulet frite riz. Rien de plus rien de moins. Chaque jour, la meme recette, les meme clients peut etre.
Il connait son affaire. Tout est ordonne. La casserole de riz ici pose' sur la table en formica. A la meme place, depuis ... dix ans deja ? A cote' des assiettes. La pile a fait une trace de gras a force d etre reste la.
mais son restaurant , c est son atelier, tout est a sa place, ordonne, mecanique, repetitif.
c est son univers.
Il s y affaire avec une joie evidente.
Publié par nico à 2:22 AM 0 commentaires