samedi, mai 03, 2008

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doucement debut du retour ....
a l aube demain, avion sur la piste de terre.
4 jours pour revenir a lima...

Je reve d une douche chaude.

N.

choix

Est ce que j en vois assez ? est ce que je ressens assez ? ... c est encore ce gros Fernando qui s interroge ainsi du haut de sa petite maison de province portugaise.

J ai renonce a un autre tour dans la jungle. pfff rate les pantheres , les singes, les arraignees marrons.
Les tours operators m etouffent.
A la place aujourd hui , j ai visite les faubourgs.
Loin du village, je suis alle voir ces maisons de bambou , ses murs qu il faut reconstruire apres l averse, ses banos a decouvert. J ai vu les murs recouvert des inscriptions de mon enfance, ce ballon de foot perce dans lequel on frappe encore, cette route poussiereuse qui fait des nappes magiques aux abords de la ville.
ce pere et sa fille sans portant cahin caha une marmite enorme. Prennant leur temps. Ces chiens dont les crocs se sont montres lorsque je me suis approches.
Si je n etais pas reste aujourd hui, peut etre n aurai je pas entendu , ces " buenos dias" souriant si absent du centre , n aurai je pas vu cette ecole demolie par tous les habitants, pierre a pierre, mains d adultes jointes aux mains d enfants.
Je n aurai ni ete sauve par un enfant d une morsure certaine, ni ne me serais je surpris a vouloir jouer a la corde a sauter.
Je n aurai pas connu la vie ici.
Je n aurai pas connu un tel appaisement.



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Doc O. dit une belle chose " a quoi bon partager cela avec des gens qui ne me sont pas proches ".... Je reviendrai ici ceux qui me sont chers.

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Apres mes jours de solitude bolivianise, la rencontre et la promiscuite avec des hordes de baroudeurs est un choc, et celle avec la partie americaine , une catastrophe.
Moi, sortant de ce mutisme teinte d espagnol, eux, la gueule ouverte d une colonie de vacance sur le retour, baffrant sans s arreter des melanges de springles et de BN en riant, gloussant, criant.
Ils sont ici comme a Luna Park.

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Le monde est leur terrain de jeu. Ici, ils y ecoutent a la meme musique qu ailleurs. Bob Marley est un de leurs prophetes. Il l ecoute a s en etourdir.
Il n est point de rencontre, d echange , de decouverte possible puisqu ici , ils se sentent chez eux. Ailleurs aussi.
Ils se disent "citoyen du monde".
Ils ont la jeunesse pour toute impunite. Connaissant les codes du monde moderne, ils en sont les rois. Ils ont le rire et la puissance du groupe pour eux.
A leurs passages, c est un monde qui disparait, humilies.
Ce sont des jeunes de bonnes intentions parlant peut etre le soir de cosmopolitisme et de fraternite.

30 millions d amigos

a partir volontairement a la recherche d anaconda dans les marrais poisseux, j ai la singuliere impression d etre une frite bien grasse se jetant en toute conscience dans un champ de boulimique...

mercredi, avril 30, 2008

a bientot

je pars pour quelque jours poser mes sandales dans la jungle profonde.
Depart au levant demain.


".... au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ... "

la paz en vrac...