je prends la route du lac titicaca,
on verra bien si , comme le dit la legende, les incas sortent la bas de l eau....
a bientot.
ps
sons, images, et musica mis a jour...
mardi, avril 22, 2008
depart...
Publié par nico à 6:13 PM 0 commentaires
visages
l'arrivée à Lima fut un choc. tant de visages différents. Je m'attendais à quoi ? des hordes de péruviens avec leurs bonnets et leurs ponpons peut etre ?
tous sont là pourtant : des americanos, le visages clairs, un peu bouffies, les espagnols, teint mate et yeux ronds, des descendants d'africains, de japonais en nombre avec leur faciès si reconnaissable dans la foule, et bien sur, les indiens, descendants d'inca ou d'autres ..
La mixité est telle ici, qu' elle rend bien difficile toute lecture ...
les visages se font et se défont, les traits passent d'un groupe à l'autre. Voila un americanos, aux yeux bridés, et aux pomettes saillantes. là , c'est un indien au ton clair.
Ce n'est qu'en passant hiers dans les villages, que j'ai pu voir les traits anciens du pays. Ces paumettes hautes, ces yeux qui se brident sans se fermer, ces cheveux d'un noir profonds qui se plaquent parfois., ces joues qui se creusent et qui font le visage anguleux , géométrique.
Publié par nico à 6:02 PM 0 commentaires
dans le train
train de luxe, train pour touristes, replues, acheteurs, conquerants
Deffilée de mode, et télé achat.
sentiment d'etre étrangers au milieu des miens.
Publié par nico à 5:59 PM 0 commentaires
sur les nerfs ?
moi : ce serait pas un peu lent, l'internet ici ?
elle oui
moi ...
elle : mais ca se voit tant que ça que je suis francaise !!!
moi : un peu oui ..
elle : pff
moi ...
elle : vous etes allé au machu pichu ?
moi : non ce sera pour demain ....
elle : alorsilfautquetuyaillestrestot,nonmaisvraiment,à5hilfautquetusoislabas,parcequesinontuvastefrotteràtoutlemonde,etçaçaçafautpas,parcequ'aprèsonpeuxpascapterl'energiedulieu,parcequlestouristesici,ilsfontmemepasl'effortdeparlerespagnol,
pistuvasvoir,ilstefontpayer35dollard,siencorecaallaitauxperuvienstuparlesc'estdesanglaisquisenmettepleinlespoches!p'tainquandjyetaisyaunemexicainequiafaituneprierepoursasoeurjecrois,etpuislevents'estlevé,t'ainj'aipleuré,leventluiarépondu.enfinbonjesuiscommeça.allezsalut.
-et elle se lève et s'en va -
moi ...
Publié par nico à 5:57 PM 0 commentaires
orage
Nous léchons le bords de la route à chaque virage. Par la vitre, la rosée vient peu à peu se déposer sur nos visages. Sans attendre le plaisir de l'arrivée, nous goutons à chaques courbures. La route frémit à notre passage. On entends ses cris. L'orage est proche, les peaux s'electrisent et les sillons tracées sont déja humides. La foret verte semble s'ouvrir à notre passage. Nous glissons sans hate dans cette chaleur nouvelle.
Dehors, tout n'est que cri et grondement.
Publié par nico à 5:56 PM 0 commentaires
dans la camionnette
lui " tu vois ce café, - il prends une graine à portée - , c'est le meilleur de tout le pérou "
moi wahou
...
plus tard, devant une ferme
lui - ça , c'est de la coca, tu en veux ?
moi - non , merci, pas là ...
lui - tu as tord, c'est la meilleur de tout le pérou !
moi- dis moi, et ce poulet , là , ce serait pas aussi le meilleur de tout le pérou ?
lui - sure !!!!
....
dans son village du bout du monde,
moi , p'tain y'a des pigeons ici, au fond de la jungle ! a croire que c'est eux qui domine le monde !
lui : et tu sais quoi, c'est pas n'importe quels pigeons, .... c'est les meilleurs de tout le pérou !!!
Publié par nico à 5:56 PM 0 commentaires
Se lever à l'aube, laisser le jour découvrir la ville.
Se surprendre à une joie sans fin pour un peu de miel.
tenter d'écrire puis se lasser.
Se mettre en quete d'un chemin qui n'existe plus.
entendre, qu'il y a un autre chemin, mais qu'il faut etre un homme, un vrai.
sentir la tape virile sur l'épaule.
Hésiter; et puis dire, non.
demander les bus. 8,10,12,14h ? peut etre d'ailleurs qu'il n y en aura pas.
Décider d y aller tout de meme.
Heler une voiture, puis une autre.
voir une camionnette s'arreter et entendre crier
" alors , on a pas envie de marcher ! ; viens montes ! "
Demarrer en trombe, glisser dans les virages
S'arreter prendre quelques lycéens.
redémarrer
tomber dans le fossée
Mettre des pierres, essayer retomber.
Pousser , pousser
pousser un cri de joie lorsque la voiture reprend la route
Traverser des rivières
S'arreter pour une vielle au dos si vouté qu'on parle bas devant elle pour ne pas la brusquer
Doucement, la faire monter
Plus tard, se faire déposer chez sa tante
" essayes son gateau au chocolats , tu verras ! "
l'essayer
lui dire qu il a raison
Et puis continuer
Prendre un taxi à 4,5,6 puis
entasser des feuilles de coca à les faire déborder
Faire rire le chauffeur par des ooooooh bruyants
se faire déposer devant une ligne de chemin de fer et entendre :
" vas par là, tu suis les rails, et tu tomberas sur le Machu Pichu "
Suivre les rails
Etre seul, seul dans la jungle
Entendre des cris inconnus, voir des ombres passées,
Marcher dans la chaleur et dans l'ivresse d'etre là
S'étourdir au bruit du torrent
courir, faire des petits pas sur les rails
Ecouter le pont trembler.
Rencontrer au milieu de nulle part, l'homme au sabre.
et le voir pointer, dans la lumière, son arme vers une montagne lointaine et entendre :
" ça , c'est le machu pichu, et ca , c'est le wanna pichu "
puis le voir se retourner et montrer les rails
" et toi ton chemin est là "
Remercier et partir
Courrir sous la pluie glacée à en rire
Arriver longtemps après à l'hotel
aimer cette vie là.
























Publié par nico à 5:55 PM 0 commentaires
dans le camion
Dans le camion...
Une minute plus tard, à peine installer, le chauffeur se tourne vers moi, tente un grand sourire où on peux voir ces 8 dents restantes, et me lance :
- " te gusta mujeres ? "
- euh ... oui
- aaaaaah bièn !!!
comme un sentiment de doute, sur notre destination ...
Il parle beaucoup , vite, avec un accent incroyable, et semble peiner lorsque je réponds à coté de ces questions... - ce qui arrive souvent -
Lui : J 'ai 3 enfants, 3 garçons, ... et toi ?
moi : je n'ai pas d'enfants,
lui : quoi , à 30 ans , tu n'as pas d'enfants ? t'as pas réussi ? ah... tu peux pas , c'est ça ?
moi ....
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lui : tu gagnes combien en france ?
moi .... 1000 dollards par mois
( et là, voir passer dans ces yeux, quelque chose qui ressemble à la notion de l'infini .... )
lui : Mais vous travaillez beaucoup en france ?
moi : je sais pas : on travaille
lui ...
moi : 40 h a peu près
lui : ah
moi : ...
lui : moi, tu sais, je travaille plus de 60h par semaine ici ...
silence
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lui : eh eh, tu sais combien j'ai eu de femmes ?
moi : non amigos !
lui : 7
moi ....
lui " et ouai !!!!! "
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Dans son camion, il passe et repasse a faire vibrer l'habitacle sa cassette 3 titres si usée qu'il ne reste qu'un refrain, quelques accords de violon, et un cri qui retentit tonitruant
" eeeeeeeel pueblo para el pueblo !!!! "
et ça, ça le met dans une etat incroyable .
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tandis qu'il parle, je plonge le regard dans les vallées, n'en finis pas d'en redessiner les contours, me perds dans cette nature nouvelle...
Sans savoir, où je suis, ni où je vais, je suis heureux d'y etre, de ce mouvement.
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Publié par nico à 5:42 PM 0 commentaires
l epicier
L'épicier est venu me voir. Le visage très fin, des yeux qu on ne distingue presque plus, un long visage en triangle - a l'air d'attendre le grand soir du commerce sans y croire -
lui - vous savez ici , il faut attendre
moi - je sais
lui - ...
moi - il y a pas beaucoup de monde , là
lui - non en juillet et en aout , faut attendre ici....
moi - ça je sais....
on discute un peu , de ses enfants , des miens, ses enfants qui iront a l ecole loin bientot; ca l'attriste un peu , il en est fiers aussi...
enfin , c'est ce que je comprends ....
Une femme rentre dans son magasin; il se leve dun bond; court. revient quelques instants plus tard, un peu navré. Elle n a rien pris .bon avec un magasin de photo argentique...
Il me sourit et me dit
- "et un camion ? "
- hein ?
- vas y montes dans un camion !
- euh .... oui , tiens pourquoi pas
- ...
- celui là par exemple, ... euh vous pourriez m'aider ?
A peine ai je eu le temps de finir ma phrase, qu'il n'est déja plus là , qu'il s'est interposé devant le camion et commence a crier !
Le camion a , a peine eu le temps de piler.
Sur la place, tout le monde s'est arreté et nous regarde.
" allez vas y prends tes affaires; montes montes vite !! "
Publié par nico à 5:41 PM 0 commentaires
la vie devant soi
sur la place, j' attends un bus qui devait passer a 10h et qui passera a 13h ou 14h , on ne sait pas Trop. faut voir dit on ici.
le soleil est déjà haut, frappe durement les corps.
les vendeuses de fruits ont repliés leurs étals, se sont réfugiées a l'ombre. Personne ne viendra maintenant. L'epicier fait les cenT pas, pense a fermer, puis renonce. s' assoiT au bord du Trottoir. Le soleil lui ploie les epaules, il courbe la Tête, la prends dans ses mains. c est un homme presse. il n y a rien de pire ici.
A quelque mètres de lui, des personnes d'un autre age se sn ramasees, reunies auTour d' un peu de fraicheur. Elles ? elles parlent lentement, laissent passer de longues volutes de silence. on'y engouffre. Rien ne saurait les brusquer et encore moins ce car de Touriste qui vient , s ebruiTe eT s'en va.
comment ne pas s'appaiser en les voyant ?
Publié par nico à 5:40 PM 0 commentaires