samedi, avril 19, 2008

Lui , c est un gamin des rues. l heure de l ecole a sonne. il est la, avec son noir sur le visage, la boue sur ses vetements.
sur la place, on joue a " caches toi derriere ton pouce et je dirai que je te vois pas" on se marre bien tout deux.

Un flic arrive , s interpose.
le gamin s arrete.
Le flic s avance, se dresse, et d un ton autoritaire, lance au gamin
" eh t arretes pas , joues avec le monsieur ! "

le gamin me regarde, et continue timidement.
le flic reste, ... je crois qu il est juste un peu jaloux.

guide ou pas de guide....

Il existe un lien particulier entre un "traveller" et son guide de voyage. Les plans, les adresses, les trajets possibles, les endroits ou il est bon d aller, ce qu il faut en priorite eviter, les hotels, c est un compagnon de chaque instant... et c est fou ce qu on peux se sentir perdu quand on ne l a plus ....

pendant qu un peruvien decouvre aujourd hui le francais , mon sac s allege peu a peu...


du coup, sans indication, a la gare routiere
(moi) - bonjour, je voudrai aller a santa maria
ce qui ressemble plus avec mon espagnol a " euh ... bonne matinee euh... apres midi, euh, Moi aller vouloir santa maria "
( lui ) - oulala, c est pas ici, c est au centre ville qu il faut le prendre votre bus...

10 minutes plus tard ( au centre ville )
- bonjour , je voudrai aller a santa maria
- mais mon garcon, c est pas ici, voyons !, c est a la gare routiere
- ah

quelques minutes plus tard, ayant trouve un plan de la region...

(moi )- dites, pour aller a santa maria , faut pas s arreter a ollytambo et changer ?
(le passant ) - ben, oui , bien sur.

10 minutes plus tard a la gare routiere
- ollytambo , dernier bus !

ah, et hop dans le bus des lyceens !

1 heure plus tard
minuscule ville de pierre Ollytambo se recroqueville dans une vallee vertigineuse. Au loin, des sentiers sillonent la montagne , menant a des contreforts incas.
finalement je fais halte ici.

les peruviens ont de l humour

apres une ptite discussion
lui " eh , tu parles tres bien espagnol ! "

ou ils sont tres polis.

chicha / chila

la chicha est une boisson a base de mais fermente servi a tous les repas, si son aspect, et l enthousiasme des serveurs peuvent inciter à une consomation effrenée; son procédé de fabrication .... comment dire ... repousse les ardeurs les plus tenaces : il consiste à une mise en bouche du mais qui est suivi d une longue mastication avant d'etre joyeusement recraché dans une jare.
On attends alors amoureusement que tout cela fermente.

mmmmm

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la chicha, c'est ce tissu si "folklorique" passé autour des ou d'une épaule et qui dans notre jolie imaginaire sert à transporter les bambins.
La réalité, voyez vous, est tout autre.
On pourrait dire a tout age sa chila.
Enfant, elle sert à porter sa poupée, ses pierres, son ballon, sa manette, son album de naruto, voir ses affaires d'écoles.
Ado, non c 'est l age ingrat, l'ado est rebelle et vivre les cheveux aux vents et rien dans le dos.
Mere, -- oui ici il n y a femme , mere, c est un peu pareil -- on porte la fille bien sur, fille qui si elle se prends à gigoter, se retrouve la tete en bas et les pieds dehors - ce qui fait bien rire N. qui il est vrai est un peu moqueur --
Plus tard,
les patates remplacent l 'enfant. La coca, les herbes, les branches pour le feu, les courses , tout ce qu'un dos peut humainment porter si s agglomere joyeusement.
Puis, vient le temps de la viellesse. Là, meme si, le dos porte déja difficilement le poids des années, on trouve la place pour glisser un p'tit tabouret en tissu et quelques feuilles pour la tisane ( faut pas exagerer )

mais et ces messieurs !
et bien; la chilla se porte aussi par les hommes. Mais les gaillards sont moins coquets. le beau tissu rouge zebrés de couleurs éclatantes fait place a un vulgaire sac en plastique.
Mais là, tout, je dis bien tout, tout ce qu un dos peut humainement porter est porter.
ciment, buche, ferraille, ....

pour les amateurs;
pour 10 chillas achetés, 2 grands verres de chichas offertes .... ;)

jeudi, avril 17, 2008

claude francois touch

priere

Pour honorer la deesse terre, avant de boire, on jette un peu du liquide a terre.
" la premiere gorgee, c est pour la terre, c est elle qui nous donne ceci, nous devons lui en rendre un peu ..."
je vous explique pas le bordel dans les bars

en vrac


decouper et attendre que la terre durcisse pour faire sa maison....

quartiers exentres de Cuzco...



Dora l exploratrice

au dessus des maisons, un baniere est dressee ...
ici, les boeufs disent que les fondations sont solides
l echelle qu on prevoit de s agrandir.
et que le coq, soit qu on est un francophone eperdu soit qu on eleve des poulets...


salle de sacrifice et de momification ... l ensemble est taille dans un seul bloc de pierre.


grotte du recuillement, un serpent en fait le tour, sculpte dans la roche.
le serpent symbolise la terre, le monde du dessous, celui ou on s enferme pour reflechir...



porte du temple "sexy woman " ... enfin , c est a ca que le mot ressemble en queshua. ca fait rire les guides, les touristes aussi d ailleurs.

les pierres sont rabotees taillees decoupees pour s emboiter dans un puzzle geant.

d autres dans le diaporama , le monde inca se revele fascinant de beaute d intelligence, de grandeur...
meme nos cites d or enfantines, n en refletaient qu une mince partie...

Sur la place, des touristes viennent, prennent une photo et repartent.
Je reste la a ne rien faire. qu ai je d autres a faire d ailleurs ? Rien. Ils paraissent si vifs, si ... cadre´s, oserai je dire. venir, photographier, partir.

Je ne sais pourquoi, une idee se forma. C est une idee de voyage.

Quand A. , aujourd hui si inquiete, partit s installer a Mayotte, tous louerent son courage, beaucoup dire " ah je voudrais faire comme toi "
Quand je suis parti, les deux fois, beaucoup me dirent que j avais bien du courage, et qu ils partiraient bien eux aussi.
Pourtant, sont ils partis .... Non.
je me demandais ce que cela disait sur nous ... qu on reve tous parfois de liberte,de tout lacher, de se sentir et jouissant et libre et fiers ...
Mais ce n est qu un reve que l on se conte parfois en s endormant le soir.
Bien d autres envies nous preocupent, celle d etre rassuree en fait partie. Alors, on ne part pas ou peu.... on s en va acheter quelques livres de voyage.
il est des reves ou il est juste bon de se lover.

J ai pris une photo et je suis parti.

A. - suite -

plus tard, au fond d un ancien temple, seuls dans la penombre, il me parle de l arrivee des espagnols.

"quand les espagnols sont arrives, un pretre chretien est venu voir les incas. il est venu et il leur a dit :
" tenez , ceci est dieu" et il leur a tendu la bible.
L inca a pris le livre, la mit a son oreille, la secouer.
" mais cela ne vit pas, cela ne peut etre dieu"
" non, dieu est mort et voila ce qu il nous a laisse" repondit le pretre.
l inca le contempla un instant etonne et sourit.
"Mais pour nous dieu est vivant, je peux le sentir et le voir.
je peux le sentir sur mon visage, c est le vent.
Il me donne a manger, c est la terre. Je le vois dans le ciel, il m illumine, c est le soleil.
qu est ce donc alors que votre dieu ? "

A.

Arthurio,
Arthurio est petit, très petit. De loin, on dirait un enfant. Sa casquette rouge, toujours vissé sur sa tete, cache un peu son visage.
Il ne court pas, ne rit pas beaucoup mais quand il parle, ses yeux noirs s'ouvrent en grand , et s'agitent avec douceur et une envie de partage sans fin .

Arthurio me guide aujourd'hui...

lui : c est ça, la philosophie des incas, c'est notre philosophie
moi : tu .... tu n'es pas catholique ?
lui : non .... les catholiques, c est les riches.
silence
lui tu vois cette colinne la bas
moi oui
lui c est la ou ils habitent: ils dominent.

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moi : tu vois je suis etonne parcequ en ville on ne trouve que des eglises, ... et elles ne sont pas vides !
lui : oui, c est vrai . les espagnols ont tout detruits ici...
moi : mais aujourd hui, pourquoi personne ne construit de temple inca ?
lui : oh ... ce n est pas la peine !
moi : ?
lui : quand ils ont batis les eglises, ils les ont batis au dessus de nos temples. Tu vois la cathedrale sur la plaza del sol, c est le temple du serpent. L eglise la bas, c est le temple du feu.
alors , c est la que nous allons... et que nous prions.

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- avec toutes ces communautes qui vivent ici , il n y a pas de rascisme ?
- l histoire pese un peu c est vrai... mais les vrais tensions qu il y a ici, ce n est pas une question d ethnie, c est une question de pauvrete.
-....
- avant, tu vois, il y avait une middle class , aujourd hui, il n y a plus que deux classes, les pauvres et les riches. et ca se bat.

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moi - beaucoup de manifestations ont lieu ces derniers jours ici a cuzco ...
- oui
-c est suite a des mesures du gouvernement mais je n ai pas compris ce que c etait
( hochement de tete )
- le gouvernement veux autoriser les compagnies etrangeres a investir a cuzco et ( il montre l etendue devant nous ) construire des hotels ici, sur nos terres sacres.
nous prendre notre argent et nos traditions.
nous ne voulons pas ca.

Son regard se fixe dans un air de defi et de violence.

tant pis

bon j'étais parti découvrir à la force de la machette quelques citées incas jusqu'alors inconnues mais un inconnu m'a interpellé et m'a lancé
" eh !! tu veux pas faire un tour de cheval ?? "
j'ai dis oui.
tant pis pour l'humanité.

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cahin caha nous chevauchons entre les sites incas
moi " comment s appelle mon cheval ? "
lui " tornado "

je me redresse ... dans ce decors de legende, subite envie de me lancer a la poursuite de quelques diligences et de l appeler bernardo.



bon ca ne vallait pas les chevauchees kazacks mais ce fut un grand moment ...

scientific experiment

etude de lama en haute altitude

plan d experience a mesures semi-répétées




conclusion :
le lama est
soit nonfrancophone
soit sourd


conclusion
en présence d'individus vicieux, le lama ne crache pas mais feint l'indifférence tout en étant extremement vexé.

le bus amene de bien profondes conclusions

après 36 heures de bus sur une route chaotique, plusieurs conclusions s'imposent :
1) Au pérou, les suspensions n'existent pas.
2) On peux très bien vivre avec à la place de la colonne vertebrale , une multitude de petits osselets. - il suffit de ne pas trop se baisser. -
3) la musique peruvienne, c' est bien. Pour dormir, y 'a certainement mieux.
4) On peux vraiment dormir tout en bondissant de 20cm toutes les minutes. le corps humain est formidable

cuszo, el turisto megalo

Pour qui vient de passer quelques jours rencontrer le moindre touriste, Cuzco est un choc.
Ce n'est plus une ville, c'est Luna - Park.
Le centre est d'une clarté étourdissante. les maisons old style sans fissure bordent des rues d'une netteté nouvelle ici.
Puis vient le blanc qui envahit les murs à n'en plus finir. Puis les premiers peruviens déguisés pour 1 dollards la photo.
L'anglais, deboulonne dans les rues. L'anglais ! langue qu'on croyait perdu ici, est conquerante !
et meme des flics aimables peuplent la cité répondant d'un yes sir a la gente touristique.
A leur coté, quelques filles proposent au passant des "massages mister"....
Dans la ville, on distingue 2 types d homo turisto
- el grupo midinetto
mocassin blanc, pantalon en toile légère et petit haut moulant, si le haut le permet. une ombrelle serait a leur mesure.
Tout y est pour la parade et le shopping. - mr est derriere et tiens la camera -
- el grupo de Rambo
déja vu à l'aéroport, il traine ici de porte en porte leur énorme carcasse comme leur appareil photo. Ils prennent des airs de conquerants sans pudeur , avancant à l unique force de l'argent.

Ici, on y vends de la pizza; des hamburgers; on achete du peruvien authentique: de la laine pure, des tableaux, des vetements.
Pour tout dire, c est la premiere fois que je vois autant de bonnets peruviens.
Dans sa belle ambiance proprette, c est la ville des déguisements.

Mais cette féerie ne tient qu'à un fil. fil que tienne les policiers à chaque coin de rue, et qui repoussant les pauvres au loin permette le bonheur de cette douceur de vivre.

Pourtant, pourtant, c'est vrai la ville est belle.
Si les pierres incas sont polies, elles sont.Et il y a du fantastique à les voir.
Si les églises se font payantes, leur terrible baroque reste superbe.
Le soir, les montagnes encerlant la ville la teintent d'une palette extraordinaire. D'autres quartiers y montent, loin de cette folie du centre..

trajet ayacucho cuzco

2 couples dans le bus,

- l'un est toute passion dehors, parle fort, s'embrasse avec fracas
aime à se voir, aime à se montrer.
ils dessinent un coeur sur la vitre.

- l'autre est d'une tendresse sanitaire. Lui, la mine fermée, confiant, elle, concentrée, amoureuse, l'épouille consciencieusement. Lorsque les poux sont partis, elles passent avec application aux points noirs...

que choisissez vous ?


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les andes m apparaissent enfin.








lundi, avril 14, 2008

ayacucho

et putain de mondialisation :

trajet huancayo - ayacucho

bus de nuit.

la route n est que terre, roche, virage et a pic.
Dans la nuit, une demi lune et les maigres phares eclairent pauvrement le paysage.
Les contours des montagnes se dessinent au loin et font la nuit douce, irreel.

Entre deux jurons, le grondement de la riviere se fait entendre plus bas, dans le ravin.

Ainsi berces, et sans croire a la realite de tout cela, nous nous endormons.

bus station.

C est un homme fort. Il le sait. Petit , un poitrail enorme, un pull gris tache de suie, les mains larges, les arcades pointant, et la tete haute d un sang fiers.

Les baggages, il les prends, les aggripe, les jette sur le toit du bus avec un rythme incroyable. Des qu un sac est en l air, il s ecarte, cherche un instant , puis plonge vers une autre victime , l enserre de sa large paume, fais quelques pas et le jette sur le toit en un juron etouffe.
Son rythme est trouble par deux hommes lui apportant un sac lourd. Ils le portent a deux. Il les regarde meprisant., les decharge d une seule main et emporte la masse sans broncher.

Il est l animation, faisant voltiger les sacs a une allure folle et peu a peu sous ses cris, la place se vide.
Du haut du bus, triomphant, il lance
" eh ! c est tout ! ".
non, ce n est pas tout. un jeune homme vient de poser une bouteille de gaz de 2 metres de long. il l a fait rouler centimetre par centimetre pour l amener ici. Un homme essaye de la soulever. En vain.
Lui, il s avance. lentement. il a le sourire aux levres.
" hum , c est lourd , c est vrai".
il en fait le tour de la main, tatonne sans se presser.
Chacun retient son souffle. Le silence s est fait autour de lui...
Voila, il a trouve une prise. Il la saisit. attends quelques secondes.
et il se baisse, gueule, souleve la masse et dans un cris la balance sur ses epaules.
silence.
il ne bouge pas.
personne n ose parler.
Il fait un pas, puis deux.
A chaque fois, c est un arrachement terrible.
Un maigre escalier de fer conduit au toit du bus. Il monte une marche. L escalier vascille. Chacun attends la chute. Il continue. Une marche puis deux et l escalier vascille amplement.
Il s arrette.
Son souffle resonne parmis nous.
Et dans un dernier effort, s arrache au sol, souleve la lourde masse par dessus sa tete et le lance vers le toit.
Mais la bouteille est trop lourde. Seule une partie est passee. Le reste est encore la , ses mains glissant dessus, au dessus de sa tete.
Tetanises par la scene , personne ne vient l aider. Quelques secondes passent. Il gueule.
On accourt. 4 personnes se mettent derrierre lui et poussent.
La masse glisse tombe sur le toit.
C est fini.

Il se tourne vers nous, ecumant et arborant un large sourire.

...

Redescendu un peu " ahora, la cabeza es muy bien", il semble que face a l altitude, mes globules eux aussi se croient en vacance ...

La peur au ventre, j ai franchi le centre ville pour m enfoncer dans les quartiers pauvres. Assez de cette prison pour touriste, ou tout y bruissent, tout s y illumine et finalement rien n y vit. Assez de mes peurs aussi.
La bas, ce sont des quartiers de silence. Des chiens y grognent un peu contre un sac de plastiques. Les yeux rouges, ils deambulent , me font face, m ignorent. Se battent entre eux parfois. Leurs aboiements resonnent alors et se perds dans les ruelles. Devant moi, une vielle, courbee a n en plus finir garde son unique mouton. D ailleurs, le contraire est surement vrai.

Les maisons ici ne sont pas des maisons. Ce sont des essais inacheves. On a mis une vague toíture aux murs du premier etage. Des colonnes de beton annoncent la suite. En vain. Tout est ici en suspension. Un espoir s est terni ici. Un age d or s est eteint et on reve encore qu il reviendra.

Dans la rue, on repare sans se presser une vielle moto. Le temps, ici, on en a. Des terrains de volley sont dresses avec quelques batons, un peu de ficelles. On y joue en famille entre rire et hargne. La, deux hommes sont assis sur du beton nu et discute doucement. En contrebas, au milieu des ordures, une famille a bati sa maison. " proprietad privada" a t elle marquee en grand. on en sourirait.

C est un quartier delabre, la rue est un chemin de traverse. Ce n est pas une decharge. des hommes y vivent. ca sent juste l abandon.

Plus loin, un jeune, les poings fermes, le regard dur, s avance vers moi. la peur est la. les muscles tendus. il passe simplement son chemin. je souffle. la peur c est croire en des illusions.
Devant ce qui ressemble a une dechetterie, quelques personnes sont unies autour d une table. Ils parlent fort et haut. Ils s invectivent et rient.Quand je passe, on me salue. et quand je leve la main, chacun leve son verre en criant. C est fraternel. La peur s essoufle.Et si le corps est encore tendu, le regard s appaise, la peur s en est allee.

la decouverte est enfin possible...




hum

ben je ne sais si c est l altitude , le decalage horaire, ou le fait de se ballader tout nu sous la pluie a 3000 metres, mais le corps a des raisons bien differentes de mes envies...

...

Devant nous, des maisons d argile semblent encastrees dans la terre si meuble par ici. Il commence a pleuvoir.
Moi " euh, c est pas un peu dangereux la pluie pour des maisons comme ca ?
"lui " oh non ...
moi " ..."
lui " par contre, venir ici sans une veste en gore tex, ca c est dangereux ! "

marche