"dans un salon de the"
une vingtaine de personne sont presentes .L'une parle anglais, traduit.
- you catholic
-no
-you jews [ rire de la salle ]
-et no
-you what ?
-no religion
il traduit
tous le monde se regarde.
silence.
quelques secondes passent. pesantes.
....
une blague fuse. tous le monde rient. la conversation reprend.
samedi, mai 20, 2006
religion
Publié par nico à 4:21 PM 0 commentaires
trop de chaleur par ici. le soleil s'etire sur les surfaces betonnees et rends les corps las, trop las.
Teheran cache ses tresors. et ce n'est ni le soleil de mai, ni les immensites betonnees qui me donneront envie d'aller en deterrer d'autres.
Je partirai au sud voir ces fumeurs de chiites.
Publié par nico à 4:13 PM 0 commentaires
teheran
avant toute chose, crucifier les faiseurs de plan guides de voyage qui aime
faire marcher le touriste grace à des plans éronnés.
ceci étant dit. quelques notes en vrac sur téhéran.
" large, très large, et si désepéremment plate qu'on n'en voit pas le bout (
y'en a t il un ? )"
" bordant la ville, le haut mont albraz porte de grande coulées de neige, la
jeunesse dorée y passe ses journées à skier. ( pour cela, un aimable décrete
autorise le remplacement du foulard par le bonnet )
" le nord de la ville, ce sont de larges boulevardsbordés de magasins chers et
de parcs proprets. la jeunesse huilée s'y montre.
C'est le quartier du verre, de l'acier des lumières et du standing.
c'est aussi le quartier des périphériques sillonant les boulevards chics.
on y trouve parait il des endroits agréables.
au sud, c'est le quartier de la vidange, de l'huile et des moteurs. c'est le
quartier où on met sa vie en pièce détachée, où on l'assemble, où on la
désosse. C'est le quartier des odeurs grasses et des trottoirs encombrés.
C'est le quartier de la foule et de la sueur."
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main dans la main, parfois une rapide caresse, l'expression du désir est ici un
acte politique.
et chaque geste en devient précis fort passionné.
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pas sur que de passer de la femme soumise voilée à la femme libérée à talon et
maquillage à la truelle soit une vrai libération.
Publié par nico à 4:03 PM 0 commentaires
vendredi, mai 19, 2006
...
on ne comprendra jamais tout à fait l'incursion si vive des technologies dans les villages comme alamut.
Il devrait y avoir de telles tensions entre ce qui lie la communauté, et ce qui la dissout entre les traditions et les normes et notre désir à l'occidental, notre notion de l'individu exacerbé.
et pourtant tout se passe en douceur.
et hommes et femmes regardent, à la télé, ensemble nos rêves américains...
Chaque fermier a son portable.
et on prend des photos sur son téléphone en menant sa charrue à boeuf.
les deux mondes se cotoient avec une telle évidence...
Publié par nico à 6:26 PM 0 commentaires
Mariame. ( trajet Qasvin - Téhéran )
dans le bus une femme à mes cotés,c'est rare. un foulard bleu, grand yeux noirs,
la cinquantaine rondouillarde, peu de maquillage.
"moi , prof de math et vous ?"
"je suis écrivain"
" ah ? vous écrivez des romans ?
" non des essais politiques"
"..."
" j'ai passé 5 ans en prisons à cause de cela. mais je continue. il faut dire ce
qu'il se passe."
"..."
"qu'on ne veux pas des tachdors et de la police."
"..."
" mais qu'on est seul, seul et on ne peux pas parler"
" ..."
"oui , je suis seul, mon mari a été tué par la police. il protestait. c'était il
y a quatre ans"
"..."
" il parlais bien anglais, lui vous savez" ces yeux rougissent.
silence
" mais j'ai deux filles, elles sont belles, elles sont à l'université."
"..."
" je suis khurde et femme, c'est dur, dur vous savez. les autres sont " bad,
bad,bad" "
"..."
moi: il y a un peu d'espoir, par la télé, internet, ca change un peu la vision
des choses. tous les gens que j'ai rencontré veulent du changement..."
" oui, mais ca concerne peu si peu de gens."
"..."
" je vais voir le medecin à Téhéran " elle me montre son bras et sa cuisse en me
disant "prison".
Publié par nico à 6:26 PM 0 commentaires
...
lui "she's not married "
moi "why ?"
lui "she's not beautiful "
Publié par nico à 6:25 PM 0 commentaires
réunion de famille.
"chez la famille du prof de math"
dans le salon, sur les tapis, au centre le poele chaud.
la mère, le prof, son frère ( Yaniz) et une autre femme que je ne connais. La mère se tient toujours le bras, plisse les yeux.
On y parle Persan. Plaqué contre le mur, je suis dans l'ombre, on m'oublie...
La discussion est vive. la mère et la femme semblent s'opposer à Yaniz. Lui semble contenir sa violence. A le verbe fort. Il parle longtemps, regarde en l'air puis brusquement fixe les yeux de ces interlocuteurs.
La mère parle peu. se tient le bras. A un moment l'interromp. s'enerve à peine. un mot.
Il la toise. Il se lève, se rassoit. parle, parle. tape le sol. prends un sachet de sucre, le jette. parle parle. fort. se tourne vers la mère. lève le poing. s'arrete écume.
tape la cuisse. elle prétifiée. Lui se retourne, se rassoit. parle moins fort. regard terrible de la mère.elle se tient la cuisse, ne dit rien. les autres non plus.
Lui continue, retourne s'assoir. il continue à parler. son ton monte. La femme place quelques mots. Ecoute t il ? Elle parle plus longtemps. Il se calme, l'écoute un instant, l'interromps.
battant l'air violence de la main.
La mère : regard en coin, main sur la cuisse.
elle parle, l'invective sans presque ouvrir les lèvre.
brusquement il se lève, gueule, se place sur elle. il parait immense. lève le poing.
Frappe. Frappe. deux fois. Elle ne bouge pas. quelqu'un dis : "yaniz...".
Frappe plus fort. elle se tient la tête à présent. cris aigues étouffées.
Silence.
Les larmes viennent, elle a mal.
Il se retourne un instant. ne nous regarde pas. Elle en profite, fuit. traquée. fuit dans la pièce à coté. il la voit fait un pas. son frère s'interpose.
silence
a travers la porte, les cris percent. Lui, violence des yeux. regard terrible sans objet.
brusquement, il s'assoit. allume un cigarette.
orage dehors. la pluie tape.
coupure d'électricité. noir total.
seul brille la lueur de sa cigarette et l'idée de sa violence.
Il pleure.
et dans notre silence, seules percent ses larmes.
nous attendons. quoi d'ailleurs ?
la porte s'ouvre. le petit fils entre. au même instant la lumière revient. le petit allume la télé.
avec eux, on croit que nous avons tous révé.
il essuit ses larmes.
parle lentement, garde les yeux rouges, et quelques gestes parfois brusques.
la police arrive. la mère a appelé.
le lieutenant ( cheveux gominé, chemise trop courte ) enleve ses chaussures, s'arrete, regarde tous le monde, s'assoit sur le tapis du salon. Va voir la mère un instant.
puis parle à Yaniz longtemps, doucement. de temps en temps regarde aussi la télé.
La mère surgit montre son bras ( effarement, est ce lui aussi ? ). Yaniz ne dit rien.
La police dresse un petit procès verbal, quelques lignes, sur une page d'un cahier d'écolier.
Yaniz prend des médicaments, pleure, reste pour manger.
reste pour manger...
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En iran, la parole et la vie d'une femme vallent 2 fois moins que celles d'un homme.
C'est d'une simplicite arithmetique.
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plus tard, il est partit. la mère parle, parle, en pleurant. Trop tard, plus personne ne l'écoute. le match de foot a commencé.
c'est la finale...
Publié par nico à 5:21 PM 0 commentaires
foot.
foot dans les montagnes. terrain volcanique et cage de bois.
le petit fils etait un certain zidane. j'etais un certain Tresegue.
Ses amis des noms de footballeur locaux.
malgre mon viel age, et l'altitude epuisante, et des chaussures de montagne, la France n'a pas demerite. Elle a marque 2 buts, fait une passe decisive mais a bien perdu ces deux poumons et se demande si le horrible bruit qu'elle entend peut bien etre le battement de son coeur.
Publié par nico à 4:45 PM 0 commentaires
jeudi, mai 18, 2006
Mon prof de math m'a déposé chez sa mère hiers soir.
Personne ne parle anglais. Mon Farsi ( Persan) semble incompréhensible.
Seuls restent nos regards.
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la mère ? elle a le visage comme figée. parle en entrouvant à peine les lèvres. ne souris pas.
Son bras lui fait mal. Elle porte seule sa douleur.
parfois prostrée.
le fiston ( cheveux laqués, basquette rouge vif ) a la charge de me faire visiter la région.
c'est un petit lac bordé de falaises dodues ocres et de quelques paturages. L'endroit respire de ce calme fermier et le printemps arrivant y apporte des parfums inouis.
desdere ( coquelicot ) , patarum ( sorte de bleuets ) et massum ( ??? ) sont en fleurs et bordent le chemin.
il en ramasse un bouquet et me le donne en riant.
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nous croisons un viellard avec son ane.
il prend ma main. ma main longue, inusée, dans la sienne usée ridée caleuse forte.
la comparaison le fait rire.
Publié par nico à 6:42 PM 0 commentaires
alamut.
mont alamut superbe et forteresse magique. elle ? perchée sur un pic vertigineux dominant la vallée faite de vagues rocheuses se reverdissant.
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les hashashiyuns furent une secte d'assassins terrorisant plus d'un roi.
A ces hommes de l'ombre, vivant dans ces forteresses, on montrait des tableaux de verts paradis peuplés de jeune filles, et on les gavait de hashish en leur promettant qu'un jour, un jour...
et bien ca marchait ! c'est naif un homme...
c'est d'ailleurs de ces pauvres bonhommes que vient le mot assassin.
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en haut deux gardes peu orthoxes et rigolards s'ennuient.
Notre language commun est pour ainsi dire très limité aussi aussi ils me font visiter la citadelle en mimant et bruitant chaque pièce.
devinez pour celle ci ?
[ son ]
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le soir couchant, se melant à l'ocre et au vert, innondent la vallée.
Publié par nico à 6:27 PM 0 commentaires
taxi driver...
il y a 2 sorte de taxi. les taxis individuelles qu'on nomme taxi et les taxis collectifs dits "savari".
Toujours en quete des forts hashashuym, dit alamut (...), marchant à la recherche d'un savari, je fus arrété par un homme pressé.
- téhéran ?
- No, Alamut.
- Ok, come.
je le suis, doute un instant, lui montre un plan
- ah ! no téhéran ? ok come then !
je le suis. large avenue bétonnée. l'ombre s'y fait rare. les taxis, nombreux, s'entassent sur le bas
coté.
Débonnaire, je montre mon plan à un homme.
- " savari for alamut ?"
- "ok come", ouvre le coffre de sa voiture, prends mon sac. Je l'arrete.
-" how much? "
-30000
- "duram or rial " ( un duram = 10 rial enfin ca dépend de la région, et du marchant: la différence ici est importante l'un est le vrai prix pour un savari, l'autre ...)
il fait mine de ne pas comprendre. D'autres iraniens se melent à la conversation.
Calmement, je réexplique mon histoire. On me dis "viens" "viens " de part et d'autre. on se parle en persan. des rires fusent. des cris aussi. Je redemande le prix de la course, en disant que 300000 rials c'est pour les autres touristes...
la troupe s'agrandit. ils sont une bonne quinzaine.
"it's too much. this is for a taxi not for a savari"
Le ton monte dans la foule. un vieux vient me voir, me fais assoir à l'écart. appaisement....
de courte durée.
un homme "it's ok, come for 30000 rials"
j'y vais, me rend compte que ce n'était pas du tout ok.
la quinzaine de badauts ( mais combien sont ils ? ) sont toujours là. parlent plus fort.
Un gros, gras, s'en détache, vocifère, ne regarde pas dans les yeux. Son ton excite les autre. je montre les chiffres en persan.il m'arrache mon guide des mains. je le reprends.
Tension.
un jeune homme passe "it's too expensive".
moi "i know"
l'homme s'est écrit sur la main. "NO BUS", et me la montre en regardant la foule.
Je reste perplexe. il n'y a pas de bus mais il y a des savaris cela est sure. Mais comment savoir où ?
Le grondement s'enfle, s'étale. la tension est palpable.
aucune envie de rebrousser chemin, pourtant que faire ?
Là, surgit de nulle part, de blanc vétu, le regard clair, la casquette droite lumineuse, un policier se dresse, calme la foule en 2 mots et me mets à l'écart.
légers doutes sur ces intentions...
mais en qq mots, l'affaire est réglée, le savaris trouvé, et moi repartis.
note :
Dans le savaris, rencontré un prof de math, fan des tests de student, qui m'a invité dans sa p'tite famille pour la nuitée !
l'oppiniatreté a parfois du bon.
ps
et bien c'est assez étrange et sans doute bien inconscient, dans toute cette légère affaire, la peur ne m'a pas frolé un seul instant. juste un peu d'enervement et d'incomprehension.
par contre quand plus tard, je descendais les pentes d'alamut, accroché à l'arrière d'une moto [ ce que ca va vite ce genre d'engin ] , là elle était plus que vivace...
on a les peurs qu'on peux!
Publié par nico à 6:00 PM 0 commentaires
dans la rue.
un type grand brun roulant des muscles blancs.
" every night, i need a good sex "
note:
penser à demander si on est toujours en Iran.
Publié par nico à 5:42 PM 0 commentaires
mardi, mai 16, 2006
Astara
La mer caspienne, c'est d'abord une odeur. Une odeur de poussière, d'eau où se mele l'humeur des algues et qui vous monte aux yeux et à la gorge.
Puis c'est un son, un clapotis sourd, timide, oppressé.
Enfin, vous faites deux pas et c'est une vision. Violente. Unanime. Le béton a envahit la plage et s'érige en lambeaux.
Des rocs sales, silencieux, dociles y vegetent. Rien ne s'y passe qu'une rumeur de vague couverte par l'enfer des camions désirant la frontière.
La douceur des rizières est à quelques pas.
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Lentement, indifféremment, il ramène son filet, l'examine scrupuleusement, se replonge dans l'eau froide. Se prépare sans hate et dans une grimace la relance.
Je ne sais ce qu'il ramène sinon un peu de sable...
Face à lui, un homme trimballe un arrosoir d'enfant à travers son jardin. C'est un petit bout de terre à dans l'immense terrain vague.
Publié par nico à 12:12 PM 0 commentaires
prochaine étape téhéran...
voir les révoltes féminines aux bouts des mouchoirs.
en attendant petit tour dans les montagnes, voir l'emplacement des légendaires
hashashiyuns.
a bientot.
Publié par nico à 10:28 AM 0 commentaires
trajet Astara --Qasvin
pas de caviar ici. c'est tant un produit d'exportation qu'il n'ose plus en manger.
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Entre nous et la cote de la mer Caspienne que nous longeons, s'étalent des rizières inondées refletant tour à tour et le ciel et la mer.
Dans le soir brumeux tombant, par ces champs d'eaux traversés, par le ciel innondé aussi et les femmes, les femmes ployées sous l'effort, et par la mer roulante lasse dans le lointain, notre bus navigue sur des lambeaux de terre.
etrange sensation que cet univers liquide.
---
rencontré Zanlehadaban ( je crois... )
La quarantaine monacale et hirsute, des yeux se perdant parfois et des lèvres qui solliloquent comme détachées.
le bus et un certain controleur aigri, amer, pointilleux et militaire nous rapproche.
Nous parlons d'adn et de mutations ( Guamine est impossible à prononcer en persan ), qu'il semble étudier en ce moment. On étudit tard ici.
Lorsque je m'endors, il me prends la main en douceur "dors bien".
Plus tard, lors de la pause, il me dit d'attendre, sort de sa malette un sac plastique, me prend par le bras et me fait traverser la rue.
Devant, un resto inoui, illuminé d'un grand brasero. des lumières en fanfares. bref une certaine classe.
Viens ! nous nous asseyons, il commande, s'engueulle un peu avec le patron ( lui double menton et tablier sous le ventre ) revient avec deux maigres galettes, un peu géné ouvre son sac plastique. Précautionneusement, en sort une boîte en fer, l'ouvre lentement. Du thon en boite !
mépris du patron et des clients.
Sous leurs regards, sur un coin de table, nous mangeons en silence comme des voleurs.
notre thon et notre pain froid.
Et bien toute nageante dans son bain d'huile, cette petite boite de thon valait bien quelques quintales de caviar, non ?
Publié par nico à 9:57 AM 0 commentaires
rencontre...
rencontré Iranien ayant longtemps vécu au Canada revenant montrer le pays à son fils.
Sa femme n'a pas supporté, est partit. il n'admet pas.
sa maison, sa voiture, son bureau tout est encore sous plastique.
Publié par nico à 9:54 AM 0 commentaires
bord de mer
Un viellard et sa petite fille de rose vétue, sa peluche à la main, sont debout face à la mer, face au vent. La mer ravale des bruits terribles; la petite fille a peur d'avancer.
Ils restent là, immobiles, à écouter.
...
Ils repartent le viellard a pris par d'une main longue, ridée, la peluche de l'autre celle de sa petite fille qui avance à petit petit pas.
de temps en temps, il s'arrete pour fumer.
---
un couple assis, le hidjab voletant au vent, la chemise blanche gonflé de l'homme lui fait un torse démesuré. Devorent des gateaux l'un en face de l'autre. Ne se touche pas. Une femme à leur coté. la soeur peut etre. prend des photos, parfois se tourne vers la mer. s'ennuie.
---
le long des rizières on y construit des maisons comme on jouerait au carte
sans hate et sans lenteur, sans but peut etre.
Publié par nico à 9:39 AM 0 commentaires
deux semaines de voyage.
ne pas laisser la méfiance s'installer.
retrouver un peu de candeur...
Publié par nico à 9:36 AM 1 commentaires
surprise...
c'est quand meme étrange un guide de voyage qui vous apprend à dire " je suis allergique au beurre de cacahuète" mais pas "eau minérale"....
Publié par nico à 9:32 AM 2 commentaires
lundi, mai 15, 2006
the babak fortress
.Longue randonnee dans les montagnes en compagnie de Yanek, a la recherche d'une forteresse parait-il legendaire "the Babak fortress". La forteresse se decomposait en vastes ruines, mais a pics rocheux et bleuets jalonnaient le passage. Vue etendue sur les larges vallees, et vent frais.
Des hordes de lezards acceuillirent nos pas et les plus gros furent l'objet de nos enfantines poursuites ( enormes, de la taille d'un avant bras -- que mange t il ici ? des touristes peut etre ). Il me dit
" it 's not Babak fortress, it's lizard fortress". Nous rions.
Retour eboulies, foret, riviere, cascade. Quelques serpents fuient a nos pas.
Publié par nico à 9:43 AM 0 commentaires
joyeux bouchers...
Plus tard, un de ses amis tombe sur une chanson de Boris Vian, les joyeux bouchers.
" Great !! " et fais resonner la chambre de la voix erraillee du pauvre Boris,
dansant et riant.
Ils finiront leurs etudes dans un an, moins pour certains; puis partirons pour l'armees.
Avec les differentes meteos nucleaires s'annoncant par ici, l'ensemble prenait un air tragi-comique.
---
fin du premier carnet.
Publié par nico à 9:33 AM 0 commentaires
dimanche, mai 14, 2006
Soirée etudiante...
quitter la ville.
bus - chaleur -attente -longue priere radiophonique.
passons.
arrivee le soir. beaute du couchant. Hotels complets et taxis un brin auvergnat.
se retrouver seul dans un salon en cuir avec hommes d'affaires affaire*, tenter de discuter un prix indiscutable.
Plus tard, se retrouver dans une chambre d'etudiant [ ne pas oublier comment tu es passe du salon en cuire a la chambre, ce 'oui' du bout des levres pour le 'picnic' alors que le sommeil t'ouvrait les bras. ]
Yamek, etudiant, la post-adolescence un peu ingrate, le cheveux gras, une raie sur le cote rebelle, quelques restes d'une acnee feroce. mais serieux mais sincere et saisi d'une envie de donner, de partager tres forte.
-"you Patholic"
- " catholic, no'
-" prews ?"
- "no "
- "you muslim ?"
-you know in france there are a lot of different people. there are catholic jews muslim.
-muslim in france ?
-yes and there are some people with no religion.
sentir la plus intime consternation...
- no religion .... but god is good.
----
Dans sa chambre d'etudiant, comme dans toute les villes du monde, on bouffe du riz au thon en ecoutant de la musique un peu fort.
c'est plutot marrant.
---
incomprehension...
je lui montre sa cythare. il saute dessus gene et fiers. Je crois qu'il est heureux de m'en faire ecouter sa melodie.
mon lecteur mp3 l'enthousiasme bien plus que notre receuillement musicale.
Ce gros yann tiersen lui plait mais
"no words ? there's no singer in France ?
etais ce ces yeux un peu fievreux lorsque nous parlions de "girl friends", je lui passe la quete du grand jacques [ son ]moi" it's a song about life and love. it says that you have to give everything at each moment. Even if, it is hard, it causes you a lot of suffering, it is the only way to have a wonderful life"
moi" understand ?"
"yes "
bon je ne saurais pas ce qu'il y avait derriere ce modeste yes.
Publié par nico à 9:07 AM 4 commentaires
en apparte
le temps s'ecoule bien vite dans ces regions. plus on s'eloigne des zones dites "touristiques", plus les sollicitations se font importantes, imposantes parfois.
Comment dire non a un inconnu qui vous offre sa main, un peu de conversation, un the, un repas ou une nuite ?
Je n'ai jamais connu un tel debordemment, un tel enthousiasme, un tel acceuil. C'est extraordinnaire mais un brin epuisant.
Et surtout le maigre temps de la prise de note devient encore plus rare et precieux.
Publié par nico à 9:02 AM 7 commentaires
trajet Tabriz-Ahar-Kaleybar
Terres seches, rocs pierres saillants anguleux. La chaleur aveuglante courbe les corps.
Quelques herbes rebellent croient encore au miracle et s'acharne a survivre.
Des hommes las parcourent la lande et n'y ramassent que des pierres.
Colinne simplement passee. Magiquement le vent chaud s'estompe. Le sol le se reverdit. Il y a quelque chose comme une respiration qui reprend.
Publié par nico à 8:57 AM 0 commentaires
sous la burka , la plage ?
premierer vague.Longs pans noirs deambulant dans les rues. Ombres honteuses suivant
tetes baissees des hommes a la tete haute, a la chemise blanche.
La rudesse des premiers jours passes vient la deuxieme vague.A un coin de rue, une touriste son foulard mal serre, etouffante,
ridicule. Et ce qu'on pouvait croire habitude devient oppression.
Mais l'oeil s'aiguise et les signes des feminines revoltes surgissent.
Le maquillage tout d'abord. La revolte ici passe par la truelle.Les vetements ensuite. Negligemment apparaissent un jean, des baskets,
des chaussures a talons, des hauts dores parfois.La burka se fait juste Hidjab ( foulard ).Laisser depasser quelques cheveux est une provocation et on mesure,
parait il, le degre de revolte des jeunes filles a la largeur du tissu.La rumeur dit aussi qu'a teheran les femmes se couvrent d'un mouchoir
tenu par qq ficelles.et puis il y a aussi des regards,qui en disent long, sur la fierte, et
sur l'independance et sur le desir.
Sinon la burka a quand meme ces p'tits avantages
- on peut jouer a batman.on y cacher ses courses (vu)
-on peut se mettre toute nue en dessous ( c'est pratique mais je ne
suis pas sur que ca soit dans la droite ligne du dogme. des europeennes
disent qu'il faut penser par contre a vite se change quand on arrive
chez qq'un ...)
-on peut y faire une p'tite sieste ni vu ni connu ( vu pourtant)-on peut effrayer les touristes la nuit. ( vu )
mais ces p'tits inconvenients...
- il y fait chaud, tres chaud. par soucis de pureté et de n'avoir pas a le laver chaque jour,le voile est noir et le soleil ici est plus que present.
- quand on y cache ses courses, on a vraiment l'air d'un gros sac ( vu)
- il faut le tenir soit a grand coup d'epingles a nourices soit avec
ses p'tites mains mais la c'est l'horreur, une lutte de tous les
instants.
-ca a pas de poche, c'est pas impermeable et il en existe pas en gore-tex.
-en cas de grand vent, il manque la ficelle pourle cerf-volant (vu)
-pour bronzer, il faut avouer que c'est pas pratique pratique.
Publié par nico à 8:54 AM 3 commentaires
en vrac...
partage chambre avec historien hongrois
Il me conte les histoires anciennes de ce pays. ces yeux brillent dans
ces moments la.
La nuit, recroqueville dans son pull vert a capuche, il pousse
d'etranges croassements.
Trop de repos, je connais maintenant trop la ville et ne m'y perds
plus. Un peu asphixie aussi.
Repousser les habitudes naissantes, refaire son sac et aller voir plus
loin.
au restaurant:
des filles presentes ont denoue legerement leurs foulards. Dans un
coin, un peu cachees, elles fument avec volupte, devoilant des visages
par trop maquillees.
les serveurs de l'endroit deviennent bruyants, parlent fort et
s'agitent.
Le petit-gros aimable et riant et serviable se fait taper.
comme toujours.
chez une famille iranienne: le repas finis, la mere a disparu. le fils
debarrasse. le pere fait la vaisselle.
"la musique qui n'est pas iranienne est interdite". "mais on peut ecouter de la musique Turque et de la musique Europenne aussi en cachette".
"comme Jennifer lopez !"
"on a aussi deux chansons de beethoven sur l'ordi de la fac."
les visages ont changes. Je ne m'en etais pas rendu compte. les yeux se
sont allonges et noircis. les trais adoucis. la rondeur turque s'efface
devant des ovales naissant.
Publié par nico à 8:52 AM 6 commentaires