samedi, juin 17, 2006

remerciement

un grand merci a A. qui connait les recoins les plus obscurs du grand internet et qui me permet de dejouer la censure et de me prendre pour un grand revolutionnaire en continuant ce petit bloc note.

a trop feter l'amitie entre les peuples, on reveille la tete lourde de trop de "campai !!"...

note : la vie nocturne ici, c'est la vrai demesure... mais malheureusement toujours aussi hospitaliere....


l'hommo administativus a vaincu. la republique kyrgyze git a terre. mon visa est dans la poche.
note :
l'ambassade a bien demenage' 3 fois dans le mois. la nouvelle n'avait pas de numero de telephone, n'est inscrite dans aucun registre et ne fut joignable qu'a l'aide d'un numero de portable recupere dans une obscure et lointaine agence de voyage...
un parcours incroyable.


pour les photos ce sera bientot
en attendant c\'est ici :
http://nicolas.dapzol.free.fr/photos/chine/

jeudi, juin 15, 2006

urumqi

[ le xinjang est une province annexe par la chine, peuple' a l\'origine de ouygour, musulman, le gouvernement pousse les hans, les chinois de l'est, a s'y installer en masse. aujourd\'hui les ouygours sont encore majoritaire mais plus pour tres tres longtemps. ]

donc abdil, un jeune ouygour empli d'un dynamisme incroyable, aimerait voyager mais " you know different life level.."
- les chinois ont tous les bons emplois. nous on a beau parler anglais et chinois aussi bien qu'eux, on ne trouve que des mauvais jobs....ce n'est pas juste... racisme...
[...]
moi - vous voulez l'independance ?
lui, regardant autour de lui - chuttt ! no, no.

- ouygours et hans fear eatch other.

[...]
- i'm muslim but in pakistan, muslim are so crazy.

moi - a l'ecole garcon et fille sont melanges ?
lui - pour moi c'est immoral
moi - pourquoi ?
lui - sex before marriage is immoral.
moi - euh ... oui ... mais juste parler...
lui - ... ah melanger, ca ne veux pas dire fuck ?
moi - ...
lui - ah ben oui, ben bien sur qu\'a l\'ecole les filles et les garcons sont ensembles. pourquoi ?

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Urumqi, sous la pluie.
'la tout n'est qu'ordre et beaute
luxe, calme et comme qui dirait volupte..

[...]
"songe a la douceur d'aller ici vivre ensemble
les soleils brouille's
de ces ciels mouille's
pour mes yeux ont le charme
si mysterieux
de tes traitres yeux
brillant a travers leurs larmes."



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il suffit de quelques instants attable's a une terrasse pour se retrouver a faire des "campai !!" avec un inconnu, ses 2 litres de bieres, et son ami au telephone qui veux tant parler anglais...

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pays de signe et d'ecriture. les images en sont singulierement absentes, remplacees bien souvent par des hieroglyphes rouges geants luminescant.
Foire de symboles obscurs tapissant les murs, les rues, les vitrinnes, et donnant au passant ignorant de troublant vertiges.


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dans le train suite

sur son grand carnet d\\\\\\\'ecoliere, une chanteuse kyrgyze note les 5 mots d\\\'anglais que je viens de lui apprendre... pour le ranger dans sa grande malle, elle se met sur la pointe des pieds et tire un peu la langue... dans ces moments la, on dirait une tout petite fille...

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on m\\\'apprend a jouer au carte.
Tous le wagon vient me donner des conseils. chaque carte joue\\\' provoque un brouhaha de reprobation et de commentaire.
Par la suite, je gagne avec brio plusieurs parti de suite.
Mes partenaires sont vexes. moi, je suis pas peu fiers ...

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ce fut une joli rencontre
http://nicolas.dapzol.free.fr/sons/VOC050.MP3

mercredi, juin 14, 2006

"Ne voir que ce qui est deja connu avant de partir, voyager pour confirmer" voila bien la grande peur. Sombrer dans les poncifs
[ ils sont gentils ] [ comme c'est pas cher !] [ y'en a bien de la misere ]
- c'est deja fait ? bon tant pis -
mais quand une ambassade demenage 2 fois dans le mois pour d'ailleurs disparaitre totalement , quand 2 agences de voyages demenagent dans l'annee, quand le marche aux bestiaux se transforme en autoroute, quand un rond point devient en grand parc et que les hotels "pas cher" acceuillent maintenant des conferences de haut standing, on peut quand meme dire que la chine se transforme rapidement, non ?

train kasgar --> urumqi

dans le wagon...
A s\'y prendre a la derniere minute, on se retrouve forcement dans le dernier wagon. celui des pauvres, qui est aussi celui des cartes, des rires, du the, et des grands yeux etonnes et un peu dubitatif devant le touriste assis a leur cote.

Chacune, oui chacune, de mes affaires fait l\'objet d\'un commentaire de la communaute\'.A chaque discussion, on me questionne par un signe de tete,et j\'approuve du regard avec le plus grand serieux.

beaute\' du desert blanc de gobi dans le ciel blanc.


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joie simple du jeu de carte dans ce train [ enfin, un terrain o\' les regles sont explicites !]


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c\'est qd meme un peu troublant de se faire carresser le bras par un inconnu goguenard, sous le pretexte qu\'on a des poils, nous.

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En deux heures de voyage, mon carnet s\'est remplit de mille signes, dessins de nos vies, et un long dictionnaire de nos langues communes.

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et ce vieux ferre\' en plein desert qui me reste...

\"j\'etais pret a te grossir de quelques larmes\"


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le desert franchi naissent des embreyons de rondes colinnes. dans la verdure nouvelle s\'endorment les chameaux et les nomades meles.
Tout y respire l\'appaisement et le sourire d\'un coin d\'ombre l\'ete.

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Nous poussons vers des horizons magnifiques.
Le rythme du train repousse les fatigues estivales.
Et dans le chant nouveau du vent et du sable, la marche a venir se fait belle, dissipe les rides naissantes.


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mon voisin criant et me montrant l\'horizon
\"sano Gobi !!\"
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les visages ont tant change\' depuis le pakistan, depuis que l\'himalaya fut franchi. L\'ovale noirci cede la place a des rondeurs multiformes.
les yeux se sont aiguises, les pomettes se sont faites saillantes.
le soleil a etire\' les peaux. le sable a pris leur couleur.
les corps ont a present la secheresse et la force de ceux contre qui le vent ne peux rien.
Les ouygours et les hans s\'entremelent encore a mon regard.
les ouzbecks, les kirgizs, les mongols sont la aussi pour encore jeter un peu plus de confusion et d\'inoui a l\'endroit.

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parlerais je des habits ?
jupe longue flottante, jupe courte lisse, jean serre\' ou jean large, burka encore, dentelles traditionnelles noires ou blances dentelles pour les soirs aimant.
les hommes eux se scultent a present de nos occidentales us. seuls quelques d\'jeuns hesitent avec des japonnaises extravagances.

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Il a le front brulant. elle peut etre les mains froides. Il a une chemise ouverte sur un torse imberbe. elle a les yeux de celle pour qui rien n\'existe que. Il a les yeux brillant de l\'ivresse. Elle a la tete pose sur ces genoux. il la protege du soleil brillant d\'une main aimante. Elle le regarde. D\'un geste ou d\'un regard, il redessine son visage. Dans un souffle parfois, elle lui murmure quelques folies.
et des rires alors fleurissent leur visages.

kashgar fut vite depasse'.
une soif de vent et de rail me pousse un peu plus loin.
direction urumqi et le desert, celui de Gobi, ou', parait il, on plonge a 150m sous le niveau de la mer.
Apres les pics des jours derniers, cela me laisse songeur...

lundi, juin 12, 2006

pakistan en vrac

avant de poursuivre ce voyage vers le nord de la chine...
le grand internet etant sacre par ici, j'ai remis qq photos d'ancien post.
et voici qq souvenirs du pakistan en attendant un peu de rangement.

2 p'tites videos



et quelques photos en vrac ici :
http://nicolas.dapzol.free.fr/photos/pakistan/























chine !

des petits casques de chantier, des cours de tai chi dans la rue , des femmes en bas nylons par une pleine chaleur, les parfums d'une cuisine delicieuse, ses couleurs, l'abscence de toute pilosite, la vie nocturne, et ses salles internet pleine de joueurs rougis survoltes,
pas de doute on est en chine.

trajet frontiere.. kashgar

- les " goldens marmottes"
- les chameaux des neiges tout ebouriffes.
- les nomades et leurs breloques de couleurs.
- le petit lac d'azur cercle' de neige
- les premieres yourtes.
- la saucisse au poulet " taste it !"
- les oeufs cuits et vendu au bords de la route.
- la vendeuse si petite : son magasin, on dirait un jeu d'enfant...
- la fin de la chaine himalayenne par le plongeon dans le desert:
[protuberances douces, rouges, sombres, craquele's, vagues de levres appelant les morsures. erigees.et le ciel zebre comme en attente.et une coulee d'eau fraiche qui va nous appelant.]

suite

dans la rue, le temps de jouer avec les militaires, la nuit est deja tombee depuis longtemps.
Je n'ai pas de plan de la ville. Les rares panneaux sont en chinois uniquement.
on m'indique un hotel non loin parait il.
L'avenue est sombre, large, faiblement eclairee par des neons blafards. Quelques silouhettes trainent dans la rue. Aucune voiture, aucun passage.
un silence assourdissant, pesant.
On me hele.
Un homme grand, large d'epaules, le visage dans l'ombre, un manteau epais demesurement long, les mains caches me dit :
"hotel. here" il me montre une ruelle sombre.
"euh... thank you. i want to see another one..."
je continue. ne pas, ne pas se retourner.
sentir la peur s'insinuer.
souffler, se dire qu'on a pas grand chose d'autre a faire que continuer.
s'accrocher a cette idee. essayer d'en rire. y arriver qd meme.

10 minutes plustard, l'hotel est trouve'....
il est complet.....

on m'en indique un autre.
et bien exactement a l'endroit ou' mon gorille voulait m'emmener.
Il etait sincere et je ne l'ai pas cru....
maudite mefiance.

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donc qq minutes plustard j'arrive a l'hotel.
derriere le comptoir, le patron torse nu ventru, se fait graisser les cheveux par sa femme a l'aide d'une brosse a dent.
le fils tente de faire les comptes.
charmant tableau.

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revu gorille.
il m'a amene' manger.
je ne pouvais plus rien lui refuser.

ce fut d'ailleurs sucullent.

dimanche, juin 11, 2006

demain mise a jour photo pour demain, la il est temps de gouter au joie du communisme...

pakistan -- chine. 3 soir

le soir apres 10 h de bus, la chine est en vue.
tiens encore un poste frontiere.
tous le monde est fatigue. dans le bus la foule est nerveuse, la tension est palpable.
A l'arret du bus, tous le monde se jettent attrapent ses bagages, courrent vociferent le passeport a la main.
dans le batiment, on apprend qu'il y aura encore une fouille complete.
et des documents a remplir. et un controle sanitaire.
c'est le desespoir et la rage qui s'emparre de la foule.
" t'as un stylo ?... non et lui ? oui il en a. moi non attends."
un officier gueulle 'dans le rang ! '
et nous tous tour a tour gueullard et dociles.
la temperature ( faciale )
la fouille des bagages.
le controle passeport.

a mon tour, l'officier regarde mon passeport, s'arrete sur la photo, gratte un peu la page. fait un signe etrange de la tete.
[ commence a me voir la pdt de longues heures ]
l'officier appele un collegue, lui montre la photo. Ils echangent plusieurs mots. incomprehensibles bien entendu.
[ s imaginer une seconde la seul pour l'eternite attendant le coup de telephone d'une lointaine ambassade]
se faire remettre le passeport "ok".

pakistan -- chine. 2 frontiere d'altitude.

5000m d'altitude, on est sur le toit du monde.
la neige a nos pieds, pas d'habitation a moins de 100 km, seules quelques chevres sauvages des neige passent devant nous paisiblement, s'arretent pour brouter innocentes.
bref decors boudhiste. recueillement et nirvana.
et pourtant entre 2 pics neigeux, comme echouee, s'etend une longue muraille barbelee.
Et au centre une cabanne de fer, devant elle, notre vehicule s'arrete.
Les chinois sont la et attendent. militaires. sur leur uniformes verts, les galons etincellent. mais ils sont si petits, et ils tiennent leur role avec tant d'ardeur ( pieds joints, droit dans les bottes, et menton dresse. ), que c'est a se demander si ce ne sont pas des enfants jouant au petit soldat.
Nous leur faisons face, les pakistanais et moi, nous hirsute, un peu crade, un peu deguenille, la barbe fiers des uns, l'oeil inquiet des autres.
de leur cote, l'autorite maladive ( la peur peut etre ? ).
le contrate est saisissant mais on a peu le temps de le saisir ...
tout doit etre sorti. et les hommes et leurs affaires.

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existe t il fouille plus meticuleuse ?
j'en doute.
Dans la cabanne en fer, tout mais tout fut analysee, dissequee, dicustee.
la moindre photot fut regardee. le moindre livre, le moindre carnet epluchee.
Tous les produits durent etre ouvert, plaider.
Alors dans notre cabanne, on teste les bonbons, on mime une douche, un mal de tete. Certains ont apporte' de la vaseline et defendent leur cause en s'en frottant les bras, le visage et en souriant....
allez decrire traitement anti - paludeen et anti diarheique....

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sinon, le paysage ben si c'est pas le paradis, c'est qu'y a erreur.
redescendez ici.

note
une cigarette a 5000m d'altitude c'est du zyclon B !

pakistan -- chine. 1 de bon matin

la douceur d'une fouille militaire.

note: pas sur que le concept de " vie privee" soit universel.

...

Sus, singuliere ville frontiere d'altitude
la ville n'est qu'une route bordee.
sur cette route les respirations se font si visibles que les passant s'enveloppent de couverture.
avec le froid, personne ne s'arrete.
tout y semble precaire comme en devenir.

tout est affaire de decors

de la vache, a la moto, en passant par la charrue, le velo, la brouette, la chevre, le rickchaw et bien sur le camion, tout est kitchissime, emplies d'images des 70's ,de couleurs flashies, de clochettes, et parfois meme de petits cerf volants.

moi ' mais y'a t il un sens derriere tout ca ?"
lui " ben ... non c'est juste pour faire joli. "

note :
et le tuning ne serait pas un art ?

langue etrangere

au pakistan, il y a 7 langues officielles et une langue 'etrangere' commune apprise a l'ecole, l'Urdu.
aussi ca donne souvent ca
moi - no english ?
lui tout etonne - no Urdu ?

....

le soir etend son rose nostalgique sur les pics enneiges.
Cette vamp de lune caresse des fluorescences nuageuses.
des rochers rides s'endorment au loin.

et ici... tout le monde s'en fout.
il fait encore jour. il est encore temps de travailler....

seuls quelques oisifs...

Mes amibes et moi, nous nous sommes presque reconcilies et d'un commun accord nous partons pour la chine ou' nous trouverons une deuxieme vie pour notre couple...

la muerte

aujourd'hui, la ville s'est ornee de centaines de drapeaux noirs.
Ils flottent au vent dans la vallee.

on se croirait en pleine secession anarchiste.