samedi, avril 12, 2008

trajet Lima - Huancayo

C est avec Luis ( prononce Louiiiiiis ) que je fais le trajet.
Luis a la soixantaine toute ronde. Quelques rides ondulent sur son visage d un calme apaisant.

Il tente de me parler en anglais. J essaye de lui parler en espagnol. En 9 heures de trajet, on a le temps de se comprendre un peu.

Il vient des hauts plateaux mais il a emigre " eh le travail , tu sais ! " dit il ... Un de ses fils est reste. Il passe le voir quand il peux. son fils, lui, il ne descends pas. et puis, aujourd hui, il est a la retraite " je n ai pas grand chose a faire... tu sais"
Il parle, en suivant le chaos de la route, avec douceur, lentement , tres lentement. Il laisse passer de longs silences entre ses mots.
Parfois, il s arrete pour me montrer les paysages, et les villes ou nous passons. Il aime a m egrenner leurs noms.
Devant les scenes grandioses ou nous roulons et mes " es magnifico !!! " , il sourit " si" dit il simplement. Je l amuse.

" tu sais, on arriver la nuit. Et puis, tu vas etre perdu. puis c est un peu dangereux . Faudra faire bien attention. Je pourrai t aider, tu sais. "


---- les paysages

D immenses montagnes de roches sableuses encerclent la route. Peu a peu, lentement, l ascencion se fait, et la brume s epaissit,et les montagnes verdissent.
Pesoa dit une belle chose, "Ce n est pas la nature qui est verte ou blanche, c est le couleur qui est invente par la nature. "
Je pense a cela devant cette palette inouie. ce vert et sombre et eclatant, ces coulees de terres rouges a en devenir noires, cette impression de grandeur, de puissance.

J aimerai en parler a mon compagnon de voyage mais bon. quand on a un vocabulaire de 30 mots, pour dire ce genre de choses, on est tout de suite un peu limite.

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