Elle marche dans la matinee naissante. Elle a pour elle le regard reveur des badauts qui s'arrete, s'arrete pour elle, un instant revant.
Elle avance son ombrelle a la main, son ombrelle qui jette un peu d'ombre sur son corps blanc. Elle marche doucement souriant a la lumiere balbutiante. Elle a le regard des amours debutant, si freles, si legers, si profonds. Elle porte en son sourire comme une promesse antique. Ses noirs cheveux volent aux vents laissant aux passants comme le parfum sonore d'une musique inesperee.
Elle porte en elle, dans sa demarche, dans sa silouhette et dans ses gestes, le songe d'un monde libere', genereux, inouie.
Elle avance vers moi d'un pas et tranquille et confiant, sereine et si belle, si belle dans l'aube nouvelle.
Elle s'arrete. pose son regard sur l'horizon lointain. Puis baisse doucement, chastement les yeux.
Et dans un vrombissement guturale terrifiant, se racle longuement la gorge, se pince les joues et s'elance et crache, crache un long mollard dans le caniveau propre.
c'est ca aussi la chine.
samedi, juin 24, 2006
une passante...
Publié par nico à 9:30 AM
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