mercredi, avril 30, 2008

après le spectacle

N est un peu perdu. Des tonnes de bus aux inscriptions inconnues passentsous ses yeux. Il fait nuit. N n'a bien aucune idée de ce qu'il faut faire et reste perplexe voir " planté là comme un con".
Une femme dans l'ombre l'interpelle en anglais:
elle : " bonjour, vous etes perdu ? "
moi :...
elle: " laissez moi vous aider
elle, petite, le visage d'une rondeur incroyable; une force douce dans le regard.
moi: je veux bien ....
elle : vous inquietez pas , je m'occupe de vous....... attendez vener avec moi, on trouvera plus de bus là bas.
N est docile et suit.
Un groupe d'americain est planté là aussi. elle s'avance vers eux et lancedoucement
" bonjour, je peux vous aider "
Eux la dévisage froidement. " NON ! " se détourne et saute dans un taxi.
Elle revient un peu génée mais souriante.
- bon ils n'avaient pas besoin de moi.
Un bus arrive.
elle : eeeh tu vas au centre ?
lui : "oui, 2 sol "
elle "quoi !! la loi dit que c'est 1 sol 50 ! t'as pas le droit ! , tu vas voir ! "
D'un bond, elle saute vers un flic, parle fort. revient.
- " tout lemonde est corrompu ici; meme la police "
plus tard, ....
on passe un peu de temps ensemble. Son anglais ? " appris en faisant le ménage aux états unis "...
elle y retournerait bien , pour ses enfants, mais bon " les visas, ... puis l'argent, ... c'est difficile tu sais "
d 'un coup , elle se tourne vers moi, me regarde dans les yeux et me dit
: " tu sais, ici, il faut faire confiance à personne. a personne ! "
Moi : " je t'ai fait confiance....j'ai l'impression que le plus dur, c 'est plutot de savoir à qui faire confiance. "
Elle ( voyant que son inquietude m amuse un peu ) " L 'an dernier, des touristes,... des canadiens je crois, ils ont pas pris un taxi officiel.
moi : et....*
elle : et bien le taxi, il les a amenés directement au cimetière. On les a retrouvé avec un sac plastique sur la tete et la gorge tranchée. , tu comprends maintenant !

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Peu de temps après,
ses enfants : " man, on peux rentrer a la maison; on meurt de faim ..."
elle : " oui, on mets monsieur dans le bus et on y va "
au moment de se séparer , bises fortes tout en claquement.

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