La peur au ventre, j ai franchi le centre ville pour m enfoncer dans les quartiers pauvres. Assez de cette prison pour touriste, ou tout y bruissent, tout s y illumine et finalement rien n y vit. Assez de mes peurs aussi.
La bas, ce sont des quartiers de silence. Des chiens y grognent un peu contre un sac de plastiques. Les yeux rouges, ils deambulent , me font face, m ignorent. Se battent entre eux parfois. Leurs aboiements resonnent alors et se perds dans les ruelles. Devant moi, une vielle, courbee a n en plus finir garde son unique mouton. D ailleurs, le contraire est surement vrai.
Les maisons ici ne sont pas des maisons. Ce sont des essais inacheves. On a mis une vague toíture aux murs du premier etage. Des colonnes de beton annoncent la suite. En vain. Tout est ici en suspension. Un espoir s est terni ici. Un age d or s est eteint et on reve encore qu il reviendra.
Dans la rue, on repare sans se presser une vielle moto. Le temps, ici, on en a. Des terrains de volley sont dresses avec quelques batons, un peu de ficelles. On y joue en famille entre rire et hargne. La, deux hommes sont assis sur du beton nu et discute doucement. En contrebas, au milieu des ordures, une famille a bati sa maison. " proprietad privada" a t elle marquee en grand. on en sourirait.
C est un quartier delabre, la rue est un chemin de traverse. Ce n est pas une decharge. des hommes y vivent. ca sent juste l abandon.
Plus loin, un jeune, les poings fermes, le regard dur, s avance vers moi. la peur est la. les muscles tendus. il passe simplement son chemin. je souffle. la peur c est croire en des illusions.
Devant ce qui ressemble a une dechetterie, quelques personnes sont unies autour d une table. Ils parlent fort et haut. Ils s invectivent et rient.Quand je passe, on me salue. et quand je leve la main, chacun leve son verre en criant. C est fraternel. La peur s essoufle.Et si le corps est encore tendu, le regard s appaise, la peur s en est allee.
la decouverte est enfin possible...






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