Je ne suis pas sur qu'un voyage apporte beaucoup de reponse. Pourtant, il m'est une question qui me hante depuis longtemps :
du flic et du voleur qui est apparu en premier ?
Et bien dieu, dans sa grande mansuetude, m'a apporte' la reponse hiers soir.
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Apres une longue journe'e d'errance, je rentre un peu tard en mon logement familiale. A une dizaine de metre de l'entre' du batiment, deux policiers controlent en criant un groupe de pakistanais.
Candide, je passe a cote', sans un regard.
On m'arrete. " Passport ! "
C'est la troisieme fois en 1/2 heures. je commence a etre un peu las.
Je le tends. Tout les controles se sont deroule's de maniere relativement simple jusqu a present.
Je suis confiant.
Le premier policier, qu'on nommera Hutch par commodite' me sourit.
" one minute...."
J'attends. Il est 11h du soir. La nuit est pleine.
Starsky, - l'autre- revient . Le visage sec, les joues creuses, les yeux hargneux. Prends mon passeport. Le regarde d'un oeil mauvais.
- " visa no "
moi- "visa ok, no problem, look "
lui - yes problem.
Il ne me regarde pas. Ferme le passeport. Fais quelque pas.
moi - eh what are you doing ?
lui - no visa .... commisariat.
Son ton est d'une secheresse peu commune et dans ses yeux brillent une colere bien noire. Toute discussion semble impossible. Ils sont deux. Ils ont mon passeport. Je n'hesite qu'un instant.
Je suis.
Nous marchons.
Quelque metres apres, un coin sombre.
Il montre mon sac. fais le geste de l'ouvrir.
Il se met a le fouiller avec le fureur. Tout s'etale a terre. Mon appareil photo, mon lecteur mp3, mon billet d'avion, mon argent....
Il ramasse l'argent.
Je l'arrete.
Il me repousse avec force. Ramasse les billets, les mets dans le passeport.
lui - certificate dollards ? euros ?
je montre mes documents.
lui - No ! No certificate ! problem. Go !
Mes affaires sont eparses a terre.
On reflechit vite dans ces moments la. trop vite.
S'ils avaient voulu me voler,ils l'auraient deja fait avant. La nuit est noire, il n'y a personne. Ils sont deux. Leurs matraques ne semblent pas en carton.
J'opte pour l'option il est fou ou fait du zele.
Atteindre le commisariat. Trouver un superieur. Appeler l'ambassade.
Surtout, surtout ne pas perdre de vue le passeport.
Je tente de ramasser mes affaires rapidement tout en le surveillant du coin de l'oeil.
Starsky tient avec hargne mon passeport. Je marche a ses cote's, essayant d'evacuer la colere montante, et de retrouver un souffle calme.
Souffler profondement.
Hutch nous suit quelques metres plus loin. J'hesite. soit il est pataud, soit il ne veux pas etre mele' a ca, soit il ferme la marche.
Nous nous enfoncons dans la ville encore plus noire, plus silencieuse.
" il est ou' ce commissariat ?"
" la a gauche "
" la a droite "
" dans 10 minutes "
sont les seuls reponses auxquelles j'ai droit.
Chaque batiment eclaire' devient l'espoir de l'arrive'e prochaine.
En vain.
Je ne comprends pas ou' nous allons. L'endroit ne peux pas etre plus sombre qu'a present.
Je pense au viol. Rejette l'idee.
Je pense a fuire. Arrache' le passeport serrait une chose, mais semer 2 types arme's dans la force de l'age, moi avec mes chaussures de rando, mon p'tit sac, et mon corps portant la fatigue de 3 mois de voyage, me parait trop aventureux.
" a gauche !"
" a droite !"
Nous arrivons dans un terrain vague. En face un batiment semblable a une prison.
Controller les battements d'un coeur qui voudrait s'affoler.
" ou' est t on ? '
Pas de reponse.
Hutch se met a pisser. C'est absurde.
Je jette mon sac a terre. Ressorts les certificats. Lui demande ce qu'il veux.
Starky a peur. - je ne le comprends qu'a ce moment la' . Meme les coins les plus sombres etaient encore trop dangereux pour lui. Il a voulu venir ici.
Je lui arrache des mains mon passeport.
lui " donne de l'argent"
je ris et je pars.
Il me retient par le bras.
Silence.
"Tiens 10 dollards"
"non plus"
"ca va pas "
Je m'arrache de son etreinte et m'eloigne d'un pas vif.
Surtout ne pas courir.
Ils ne me suivent pas.
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il est 1h du matin. Je suis sur un boulevard desert. Nous avons trop marche' dans le noir. Je ne suis pas sur de la position de l'hotel. Le retour a pied semble difficile.
Il faut heler une voiture inconnue.
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le "taxi" rend la monnaie. apres tout ca, j'ai du mal a croire a tant de bonte' . je le remercie plusieurs fois. Il ne comprends pas.
A la maison, je reveille mon alcoolique de logeuse.
Elle m'acceuille avec de la biere, du Plov, et un peu de viande froide.
Elle s'inquietait.
Ses propos d'hiers semblent loin. Elle est avec un homme. Ils viennent de faire l'amour.
Ses traits par rapport a hiers se sont incroyablement adoucies. Les volupte's ont laisse's sur son regard une joie nouvelle. Ses cernes ne se distinguent plus.
Elle l'embrasse avec une tendresse avide et retenue.
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Moi desole' d'arriver si tard- "Policia..."
Elle - C'est a cause de tes cheveux !
Moi - ...
Elle - Demain coupe coupe.
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Finalement ma surveillance n'a pas ete efficace, les 2 flics ont emporte' une bonne partie de mon argent. Je n'ai rien vu.
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Le lendemain, a l'ambassade.
Moi [ en gros ] - Ressortez le clemenceau !Reparez le De Gaulle ! Prevenez la legion ! Lachez l'operation turquoise ! Parachutez Villepin ! Aux armes qu'un sang impur abreuve nos sillons !
Le vice consul - ben vous savez, c'est comme ca ici : on peux rien faire.
Moi - ...
Le vice consul - Portez plainte ? oh ca sert a rien.
Moi - ...
Le vice consul - Mais c'est marque' sur notre site internet comment se comporter. Vous l'avez lu.
note :
ca sert a quoi une ambassade ?
mercredi, juillet 19, 2006
Publié par nico à 4:29 PM
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