mercredi, mai 31, 2006

frontière...

dans le taxi,
techno nassillarde defonçant les portières. à mes coté, un viel homme egrenne son chapelet en rythme.
















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a la frontière.
un garde frontière témoigne une cruauté sincère et enthousiaste.

un autre avec sa Kalach chargé ( il me l'a montré), vise un enfant et s'amuse à lui faire peur.
l'enfant remue à peine.
je sursaute à chaque fois.

A ce poste frontière, le diesel s'inspire par la peau, la chaleur fait le reste.

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Décollage en pickup pour le noman's land entre l'iran et le pakistan.
a l'arrière, cheveux aux vents, les mains cramponnées, les longs paysages défilent majestueux.
un enfant à mes cotés, on ne s'entends pas. on vole parfois sur les secousses.
nous riions.

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dérapage dans la poussière, un soldat me dit de le suivre. Je sors. le véhicule s'en va.
Il n'y a plus rien.
Devant moi, là au milieu de ce nul-part, de ce no man's land qui porte trop bien son nom, devant moi un fort couleur sable. devant le fort, une douzaine de militaire me regardant.
J'avance. ne sais ce que je fais ici. avance qd meme.
ils me regardent étonnés, amusés. Ils s'arretent de parler à mon approche. silence
arrivé à leur coté, je leur lance un modeste " salam", la conversation s'engage.
Respiration...

On m'y offre une mangue ( incroyablement succulente), on me fait assoir.
On rit un peu. on tache de se comprendre.
Ici on écoute du Métalicca et du Pink Floyd.
Du pink Floyd, ici, dans cet ilot perdu au fond de ce désert.

Crissement de frein. une jeep fait valser poussière, le sable. un colonel en sort se plante devant moi et peremptoire " tourist, come"
en quelques secondes, un good bye collectif à peine lancé, la jeep crisse à nouveau. torrents de sable.
2 militaires devant, pas un mot, moi siège arrière, un autre homme armé debout scrute l'horizon.
Quelques cotes en moins, on me dépose à un amas de béton qu'il nomme "l'hotel préfontière "
il fait nuit.

note
la jeep, dans le désert, conduit par un militaire, c'est le parc astérix.


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a l' "hotel",
un homme la quarantaine s'approche de moi me regarde longtemps de ses yeux brillants, brillants, non équivoques, et me lance d'une voix chaude:
"hello, i am the boss of the custom
; can i offer you something to drink"

les chambres ne ferment pas à clefs.

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