large rue sèche. Air ployé sous la chaleur. vibrant. Murs de béton sales. toitures abandonnées. Maison de sable ensablés. Oasis sans eau dans le désert environnant.
Torses d'hommes plaqués contre les murs à la recherche d'un peu d'ombre.
Lorsque midi arrive et que l'ombre s'enfuit que faire ?
on s'en retourne à l'épicerie. Les amis viendront. Qu'ont ils donc à faire d'autres d'ailleurs ? on s'y regarde quelque bolywood. Les femmes y sont belles, dévoilées. On rit aussi parfois. On se paye un coca pour pouvoir rester. et de l'eau fraiche Asahan, de l'eau fraiche. Parfois on s'engueulle avec le patron, il dit qu'on ne consomme pas, qu'il va éteindre la télé. alors on recommande un coca pour quatre.
On s'enfuit dès fois aussi vers nos maisons de sable. On y fume une sorte d'opium un peu moins cher, un peu moins bon. on boit un peu de thé, on parle lentement. On mache un peu de San. Ca nous permet de dormir , de réver un peu. ne serait ce qu'un peu.
Lorqu'un touriste passe, à coté de chez nous, on le hèle, il n'en passe jamais. il hésite. on ne doit pas etre très beau avec nos yeux rougis. il avance quand meme. il sourit. il doit être géné, géné de se trouver là, là où il ne devrait peut etre pas.
Nous, on l'invite à prendre un peu de thé, d'autre chose... non il ne veux pas. on lui parle anglais avec les mots qu'on peux. On lui dit les souffrances de vivre ici bas, que là bas en Iran les sunnites on les tue, que ce ne sont pas des musulmans, et que Bush a raison de vouloir les tuer.
Et puis il y a les russes aussi; ils ne sont pas musulmans, sont communistes. On ne les aime pas, on ne sait comment le dire... on ne sait comment dire ce qui reste au fond de la gorge, là.
Et dans notre silence, on partage le thé avec le touriste égarée.
Lorsqu'on ouvre nos vollets de plastiques, en disant "air condition", le touriste lui ça le fait sourire.
mercredi, mai 31, 2006
Tarastan ( Pakistan )
Publié par nico à 5:45 PM
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