il y a 2 sorte de taxi. les taxis individuelles qu'on nomme taxi et les taxis collectifs dits "savari".
Toujours en quete des forts hashashuym, dit alamut (...), marchant à la recherche d'un savari, je fus arrété par un homme pressé.
- téhéran ?
- No, Alamut.
- Ok, come.
je le suis, doute un instant, lui montre un plan
- ah ! no téhéran ? ok come then !
je le suis. large avenue bétonnée. l'ombre s'y fait rare. les taxis, nombreux, s'entassent sur le bas
coté.
Débonnaire, je montre mon plan à un homme.
- " savari for alamut ?"
- "ok come", ouvre le coffre de sa voiture, prends mon sac. Je l'arrete.
-" how much? "
-30000
- "duram or rial " ( un duram = 10 rial enfin ca dépend de la région, et du marchant: la différence ici est importante l'un est le vrai prix pour un savari, l'autre ...)
il fait mine de ne pas comprendre. D'autres iraniens se melent à la conversation.
Calmement, je réexplique mon histoire. On me dis "viens" "viens " de part et d'autre. on se parle en persan. des rires fusent. des cris aussi. Je redemande le prix de la course, en disant que 300000 rials c'est pour les autres touristes...
la troupe s'agrandit. ils sont une bonne quinzaine.
"it's too much. this is for a taxi not for a savari"
Le ton monte dans la foule. un vieux vient me voir, me fais assoir à l'écart. appaisement....
de courte durée.
un homme "it's ok, come for 30000 rials"
j'y vais, me rend compte que ce n'était pas du tout ok.
la quinzaine de badauts ( mais combien sont ils ? ) sont toujours là. parlent plus fort.
Un gros, gras, s'en détache, vocifère, ne regarde pas dans les yeux. Son ton excite les autre. je montre les chiffres en persan.il m'arrache mon guide des mains. je le reprends.
Tension.
un jeune homme passe "it's too expensive".
moi "i know"
l'homme s'est écrit sur la main. "NO BUS", et me la montre en regardant la foule.
Je reste perplexe. il n'y a pas de bus mais il y a des savaris cela est sure. Mais comment savoir où ?
Le grondement s'enfle, s'étale. la tension est palpable.
aucune envie de rebrousser chemin, pourtant que faire ?
Là, surgit de nulle part, de blanc vétu, le regard clair, la casquette droite lumineuse, un policier se dresse, calme la foule en 2 mots et me mets à l'écart.
légers doutes sur ces intentions...
mais en qq mots, l'affaire est réglée, le savaris trouvé, et moi repartis.
note :
Dans le savaris, rencontré un prof de math, fan des tests de student, qui m'a invité dans sa p'tite famille pour la nuitée !
l'oppiniatreté a parfois du bon.
ps
et bien c'est assez étrange et sans doute bien inconscient, dans toute cette légère affaire, la peur ne m'a pas frolé un seul instant. juste un peu d'enervement et d'incomprehension.
par contre quand plus tard, je descendais les pentes d'alamut, accroché à l'arrière d'une moto [ ce que ca va vite ce genre d'engin ] , là elle était plus que vivace...
on a les peurs qu'on peux!
jeudi, mai 18, 2006
taxi driver...
Publié par nico à 6:00 PM
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