pas de caviar ici. c'est tant un produit d'exportation qu'il n'ose plus en manger.
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Entre nous et la cote de la mer Caspienne que nous longeons, s'étalent des rizières inondées refletant tour à tour et le ciel et la mer.
Dans le soir brumeux tombant, par ces champs d'eaux traversés, par le ciel innondé aussi et les femmes, les femmes ployées sous l'effort, et par la mer roulante lasse dans le lointain, notre bus navigue sur des lambeaux de terre.
etrange sensation que cet univers liquide.
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rencontré Zanlehadaban ( je crois... )
La quarantaine monacale et hirsute, des yeux se perdant parfois et des lèvres qui solliloquent comme détachées.
le bus et un certain controleur aigri, amer, pointilleux et militaire nous rapproche.
Nous parlons d'adn et de mutations ( Guamine est impossible à prononcer en persan ), qu'il semble étudier en ce moment. On étudit tard ici.
Lorsque je m'endors, il me prends la main en douceur "dors bien".
Plus tard, lors de la pause, il me dit d'attendre, sort de sa malette un sac plastique, me prend par le bras et me fait traverser la rue.
Devant, un resto inoui, illuminé d'un grand brasero. des lumières en fanfares. bref une certaine classe.
Viens ! nous nous asseyons, il commande, s'engueulle un peu avec le patron ( lui double menton et tablier sous le ventre ) revient avec deux maigres galettes, un peu géné ouvre son sac plastique. Précautionneusement, en sort une boîte en fer, l'ouvre lentement. Du thon en boite !
mépris du patron et des clients.
Sous leurs regards, sur un coin de table, nous mangeons en silence comme des voleurs.
notre thon et notre pain froid.
Et bien toute nageante dans son bain d'huile, cette petite boite de thon valait bien quelques quintales de caviar, non ?
mardi, mai 16, 2006
trajet Astara --Qasvin
Publié par nico à 9:57 AM
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